2016, un grand cru pour le recrutement des cadres

Quentin Velluet

Dans son enquête annuelle sur les prévisions de recrutement des cadres, l’Apec prévoit que 182 000 à 200 000 profils devraient être embauchés dans les douze mois qui viennent.
2016, un grand cru pour le recrutement des cadres

Alors que l’horizon d’une nouvelle crise financière se profile depuis le début de l’année, l’Apec voit l’avenir de manière positive.  Selon son baromètre annuel sur l’emploi des cadres réalisé à partir d’un panel de 11 000 entreprises du secteur privé, la reprise du marché de l’emploi des cadres en CDI et CDD d’un an ou plus devrait se confirmer en 2016. Dans le meilleur des scénarios, la hausse pourrait atteindre 10 % en 2016 avec 200 000 recrutements cadres, après avoir déjà augmenté de 7 % l’an passé.

Source : Apec

De l’expérience, mais pas trop

L’élan positif devrait profiter aux jeunes : « 39 500 à 43 400 débutants pourraient être embauchés en 2016, une hausse qui pourrait aller jusqu’à 14 % », annonce dans un communiqué, Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec. Si une place de choix est gardée aux juniors, les profils courtisés seraient toujours les cadres expérimentés (1 à 10 ans). Ils représenteraient plus de la moitié des recrutements du marché. Mais au-delà de 16 ans, l’expérience n’est plus un critère d’attractivité : l’embauche de ce type de profil serait en baisse pour 2016.

Tous les indicateurs à la hausse

De manière générale, l’année 2015 a vu l’augmentation du volume de postes proposés. Ainsi, 28 800 créations nettes ont été ouvertes aux candidatures. Résultat, l’ensemble des secteurs et régions se portent bien. L’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la région PACA-Corse totaliseraient trois quart des embauches. Sans grande surprise, le recrutement dans les métiers de l’informatique pourrait représenter 42 000 embauches, suivi par le secteur commercial (jusqu’à 37 500 embauches) et la recherche & développement (32 400).

Plusieurs raisons expliquent ce rebond. D’un point de vue conjoncturel, l’étude de l’Apec explique que la reprise de la croissance nationale (+1,1 % pour 2015 selon l’Insee) motive les entreprises à investir davantage, ce qui favoriserait mécaniquement l’emploi. Selon ce raisonnement, et en croisant les résultats issus d’autres études menées par l’Insee, le FMI ou encore l’OCDE, l’association est capable de donner une hypothèse sur l’évolution du marché pour les trois ans à venir : 2017 et 2018 connaîtraient ainsi une progression de 7 % par an.

Quentin Velluet
Quentin Velluet

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