Si 94 % des cadres français en recherche d’emploi songent à partir à l’étranger, ce n’est pas simplement pour trouver un job. Ni pour un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ou accéder à de meilleurs systèmes de santé. Pour 74 % d’entre eux, c’est pour décrocher un travail… « attrayant » ! Ainsi que pour apprendre et développer leur carrière. Voilà ce qui ressort de l’étude « Decoding Global Talent » réalisée auprès de 200 000 cadres de 70 pays par le Boston Consulting Group en partenariat avec The Network, réseau international de sites emploi auquel appartient Cadremploi, et publiée le 6 octobre 2014.
Les États-Unis, cet eldorado professionnel
Ce job « attrayant », 60 % des cols blancs français en recherche d’emploi pensent le trouver aux États-Unis, le paradis des entrepreneurs et des pros des nouvelles technologies. 125 000 Français y sont déjà installés. Après les États-Unis, c’est au Canada, au Royaume-Uni, en Australie, en Allemagne, Italie, Brésil, Japon, Afrique du Sud et en Argentique que les cadres français en recherche d’emploi choisiraient de s’expatrier. Ils rejoindraient ainsi les 1,6 million de Français qui vivent déjà à l’étranger (chiffre 2013), alors qu'en 1995, ils n’étaient que 800 000, soit deux fois moins.
Un phénomène qui prend de l’ampleur
Cette tendance de fond s’explique par « le ralentissement de la croissance et le manque de visibilité économique en France », indiquent les auteurs de l’étude. Ils soulignent aussi le rôle de l’enseignement supérieur français. Les grandes écoles ayant inclus, depuis les années 2000, les expériences à l’étranger dans leurs programmes. On note aussi que les entreprises valorisent fortement les expériences professionnelles à l’étranger. Une étude de la Commission européenne dévoilait fin septembre que pour faire carrière en France, il fallait avoir une expérience internationale. CQFD.
Elodie Buzaud © Cadremploi
Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.