BMW chasse des concierges de luxe

Michel Holtz

Le secteur du luxe et celui des voitures de luxe ont un gros point en commun... mais jusqu’à présent, ils s’ignoraient cordialement. Du moins jusqu’à ce que BMW invente un nouveau métier au nom aussi jargonneux que délicat à définir : le product genius. Conseiller, chargé de relations publiques et de l’accueil, il est tout sauf un vendeur de voitures.

Sa tâche est délicate : selon les sondages que le constructeur allemand a effectués auprès de ses clients, « la découverte du produit doit se faire sans pression commerciale ». Une mission d’autant plus périlleuse lorsque l’on vend des voitures premium dont les tarifs s’échelonnent de 20.000 à plus de 124.000 euros, et que l’on est à la lutte pour arracher le leadership à Audi - autre marque germanique - sur le marché français.

Du coup, pas question de laisser des commerciaux harceleurs se jeter sur les clients potentiels. BMW France a convaincu ses concessionnaires que leur salut viendrait d’ailleurs, d’un autre secteur que le leur : d’un autre domaine luxueux que celles des autos.

110 « product genius » doivent être recrutés en 2014

Une quarantaine de ces concierges de luxe ont déjà été embauchés et évoluent dans les garages de la marque où les indices de satisfaction clients progressent depuis leur arrivée. Alors l’antenne française du groupe veut mettre les bouchées doubles et s’est mis en chasse de 110 nouveaux « Genius » venant du secteur du luxe pour l'année à venir. Immobilier de prestige, joaillerie, gastronomie, hôtellerie étoilée, tout est bon, pourvu que l’on sache évoluer dans le monde du premium où l’on est habitué à côtoyer une clientèle CSP++. Côté formation, le niveau Bac+3 est requis. Evidemment, le fait d’aimer les grosses voitures qui vont vite est loin d’être rédhibitoire.

Pilotée par la maison mère qui a choisi la France comme antenne pilote, parmi trois autres pays, cette initiative est, bien évidemment, scrutée de près au siège de Munich. Au vu des résultats, elle a même décidé de copier sa filiale et d’embaucher des « product genius » outre-Rhin. Pour une fois, c’est au tour de l’Allemagne de lorgner vers le modèle français.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

Michel Holtz
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