Ce que nous apprend le classement des entreprises qui font rêver les étudiants

Ingrid Falquy

Pour son édition 2016 du classement des entreprises qui font rêver les étudiants, c’est celui établi par les étudiants issus d’écoles de commerce qui apporte son lot de nouveautés. Inédit aussi : la jeune génération a revu ses prétentions salariales à la baisse.
Ce que nous apprend le classement des entreprises qui font rêver les étudiants

Chanel, numéro 5… des entreprises qui font rêver les étudiants d’écoles de commerce. C’est la surprise du classement 2016 dressé par Universum*. Le parfumeur, jusqu’ici absent de la liste, y fait son entrée en fanfare. Ceci s’explique facilement : depuis des années, les étudiants citent spontanément la marque. Mais pour faire partie du classement, encore faut-il avoir une politique de recrutement active envers les jeunes diplômés, avec une présence sur les campus par exemple. Ce que Chanel a mis en place cette année, lui permettant de se glisser directement à la suite de LVMH, Google, L’Oréal et Apple. Elle prend la place de Canal + et fait descendre d’un cran Nestlé et Danone.

Les entreprises qui font rêver les étudiants en école de commerce
LVMH
Google
L'Oréal Group
Apple
Chanel
Groupe Canal +
Nestlé
Danone
EY
Coca-Cola Enterprises

Deux autres nouvelles ont directement intégrer le top 30 : BlaBlaCar et Printemps. Des entrées représentatives d’une tendance : désormais, les entreprises qui réussissent à séduire les jeunes générations sont celles qui sont associées à une marque prestigieuse, comme Chanel ou le Printemps ; mais aussi les entreprises qui ont fondé leur réputation sur l’esprit start-up, comme BlaBlaCar.

Des jeunes en quête de sens

Car parmi les critères de choix des jeunes se trouvent la quête de sens. « De manière générale, on est face à une génération qui veut comprendre en quoi elle est une pierre à l’édifice. Ils veulent travailler pour une entreprise avec laquelle il partage des valeurs. De plus, ils accordent une attention particulière à l’équilibre des temps de vie ». Autant de préoccupations qui bousculent le cliché d’une élite empressée de gravir les échelons et de s’enrichir.

D’ailleurs, cette année, les futurs jeunes diplômés ont revu leurs prétentions salariales à la baisse. Celles-ci sont carrément redescendues au niveau de 2012. Même pour les femmes, qui ces dernières années s’acharnaient à demander toujours plus, pour rattraper le porte-monnaie de leurs confrères masculins. Selon Aurélie Robertet, plusieurs explications sont possibles : ils ont grandi dans un contexte de crise économique, placent d’autres valeurs avant l’argent… Mais ce revirement est aussi dû à une responsabilisation pendant leur formation. Les grandes écoles ont tendance à rattacher leurs étudiants à la réalité, plutôt que leur rabâcher qu’ils sont la "crème de la crème". Cela leur évite de se casser les dents face à la réalité du marché de l’emploi.

Des ingénieurs en quête de leadership

Du côté des entreprises préférées des étudiants-ingénieurs, il y a moins d’évolution. Les dix premiers sont presque les mêmes que l’année dernière. Le secteur de l’aéronautique confirme sa popularité. Certains bénéficient de la chute de Total, qui perd quatre places, à cause de la mauvaise santé du secteur pétrolier.

Les entreprises qui font rêver les étudiants en école d'ingénieurs
Airbus Group
Google
Thales
Dassault Aviation
Safran
EDF
Apple
VINCI
Microsoft
Dassault systèmes

 

*43 214 étudiants d’écoles de commerce et d’ingénieurs ont été interrogé entre octobre 2015 et février 2016, d’une part sur leurs aspirations pour l’avenir, d’autre part sur les entreprises dans lesquelles ils aimeraient travailler, afin de déterminer un classement des entreprises préférées des étudiants en école de commerce, et un autre pour les étudiants en école d’ingénieur.

Ingrid Falquy
Ingrid Falquy

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