Ex-cadres, ils ont créé leur entreprise à 50 ans

Elodie Buzaud

Qui a dit que les cadres, et surtout les seniors, ne pouvaient pas devenir entrepreneurs ? Certainement pas eux : anciens cadres, ils se sont lancés dans l’entreprenariat à 50 ans. Jérôme Rouchy est resté dans son secteur d’activité et profite de son expérience. Isabelle Cherchève, elle, a tout recommencé de zéro après avoir été commerciale pendant vingt ans. Voici leurs témoignages, à l’occasion du Salon des entrepreneurs et de la Semaine du microcrédit.

« Par sécurité, je suis resté dans mon secteur »

Ancien responsable technique chez FG Design (standiste, publicité sur le lieu de vente, événementiel), Jérôme Rouchy a créé son entreprise, Pop Expo, dans son secteur de prédilection, après un licenciement. Aujourd’hui, il s’en sort bien : « Je gagne à peu près autant que lorsque j’étais salarié », confie-t-il.

Sa passion pour son métier, sa connaissance du secteur, ses relations et son expérience lui permettent de décrocher un microcrédit de l’Adie (une des associations gestionnaires du microcrédit en France). Il transforme une partie de ses droits au chômage en capital et démarre son activité en auto-entrepreneur. « Je connaissais tout le monde et j’ai pu fonctionner avec d’anciens clients. Il a fallu que j’affine mes compétences en gestion, mais sinon toute mon expérience précédente m’a servi et j’ai  reçu un très bon accueil », raconte-t-il. Aujourd’hui, sa société a pris de l’ampleur, si bien qu’il est récemment passé au statut SARL.

© Crédits photo : J. Rouchy.

 

« C’est dur, je n’y connaissais rien, mais je réalise enfin mon rêve »

Ex-responsable régionale chez Bayer (industrie pharmaceutique), Isabelle Cherchève a su rebondir après son licenciement : elle en a même profité pour créer l’emploi dont elle avait toujours rêvé. Elle est désormais gérante d’une SARL, Isabelle Cherchèvesky Atelier, à la fois atelier de couture et salon de thé.

« Après mon licenciement, j’ai pris un an pour réfléchir puis, j’ai suivi une formation à la couture. Deux ans après mon licenciement, je me suis lancée dans le métier que je voulais faire étant petite : couturière. Dans ma famille c’était assez mal vu, mais à mon âge, on n’a plus rien à prouver ! »,  raconte-t-elle « ça été très dur : les banques ne voulaient pas me prêter d’argent, à cause de mon manque d’expérience mais j’ai fini par avoir un prêt de l’Adie », explique-t-elle. « Pendant vingt ans j’ai été commerciale, mais je n’aimais pas mon métier. Aujourd’hui, je gagne peut-être beaucoup moins d’argent, mais au moins je fais ce que j’aime ».

© Crédits photo : I. Cherchève.

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Elodie Buzaud © Cadremploi.fr

Elodie Buzaud
Elodie Buzaud

Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.

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