Rien n’y fait, ni les campagnes de sensibilisation régulières, ni les aides de l’État. La situation des personnes en situation de handicap face à l’emploi n’évolue pas. Ce qui irrite Nicolas Bissardon. « 22% d’entre elles sont aujourd’hui au chômage, soit le double de la population active valide, selon les chiffres que Pôle emploi nous a fourni et n’a jamais publié ». Pire : « Le nombre de chercheurs d’emploi inscrits et indemnisés par le Pôle a augmenté de 4,7% en un an, celui des handicapés quant à lui, est en hausse de 25%". Alors, il organise, deux fois par an depuis trois ans, handi2day. C’est un salon virtuel, sur un site dédié qui ouvre ses portes du 21 au 25 octobre prochain. Mais derrière l’écran, le générique est alléchant : 65 entreprises proposent 3 000 offres d’emploi. « Elles étaient 13 lors de la première édition. » Durant les cinq jours, 500 recruteurs vont se relayer pour faire passer les premiers entretiens aux candidats intéressés par chat ou téléphone. Les postes proposés sont aussi larges que le nombre de métiers ouverts aux personnes handicapées, c’est-à-dire presque tous. « Nous proposons tous les types de contrats, du CDI au stage en passant par le CDD et l’alternance. C’est d’ailleurs dans ce dernier domaine que l’État aide le plus les entreprises ».
Des niveaux de formation trop faibles
Reste que le niveau de qualification de cette population reste un problème. Car 77% des demandeurs d’emploi handicapés ont un niveau de formation qui ne dépasse pas le CAP-BEP, ce qui limite évidemment leur employabilité. D’où l’importance d’une telle opération. Pour la mener à bien, Nicolas Bissardon s’est bien entouré. Handi2day est placé sous le haut patronage de François Hollande, mais aussi, entre autres, de celle que l’on connaît depuis deux jours pour d’autres raisons : Marie-Arlette Carlotti, puisqu’elle est en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.
Michel Holtz © Cadremploi.fr
