Il faut étudier à l’étranger pour faire carrière en France

Elodie Buzaud

Quel que soit leur pays d’origine, les jeunes européens avec une expérience à l’étranger trouvent plus facilement un emploi que les autres.

5 ans après l’obtention de leur diplôme, les jeunes ayant étudié ou s’étant formé à l’étranger ont un taux de chômage 23 % moins élevé que les jeunes de leur âge. Mieux : ils risquent 2 fois moins que les autres de se retrouver sans emploi pendant une longue durée. C’est ce que constate la Commission européenne dans son étude d’impact d’Erasmus publiée le 22 septembre 2014*.

Un atout aux yeux des recruteurs

Si l’expérience internationale s’avère un sacré avantage pour trouver un poste, c’est parce qu’elle séduit de plus en plus de recruteurs. 6 sur 10 estiment qu’une expérience internationale est décisive pour être embauché en 2014. C’est deux fois plus qu’en 2006 ! Et, si les recruteurs préfèrent les voyageurs, c’est parce qu’ils ont des qualités de plus en plus recherchées. Parmi elles : la tolérance, la confiance en soi, l’aptitude à résoudre des problèmes, la curiosité, la connaissance de ses propres points forts et faibles et la détermination. C’est prouvé : des tests effectués avant et après les séjours d’échange Erasmus ont révélé que les étudiants partis à l’étranger développent ces aptitudes presque 2 fois plus que ceux restés dans leur pays. Et, cet avantage ne se limite pas à l'embauche. Avoir étudié à l'étranger promet une progression de carrière plus rapide. Selon 64 % des employeurs, les employés ayant une expérience internationale se voient attribuer davantage de responsabilités professionnelles.

Des jeunes plus entrepreneurs et plus mobiles

Autre raison pour laquelle les jeunes diplômés nomades trouvent plus facilement un emploi : ils ont la fibre entrepreneuriale. Près d’1 stagiaire Erasmus sur 10 qui a effectué un stage à l’étranger a créé sa propre entreprise. Ils se révèlent également plus mobiles : 40 % se sont installés dans un pays étranger après l’obtention de leur diplôme, contre seulement 23 % pour les autres.

*Cette étude réalisée par des experts indépendants à partir d’enquêtes en ligne réalisées dans 34 pays auprès de plus de 75 000 étudiants et anciens étudiants dont 55 000 ayant étudié ou suivi une formation à l’étranger, de 5 000 membres du personnel de l’enseignement supérieur, de 1 000 établissements d’enseignement supérieur et 650 employeurs (parmi lesquels 55 % de PME).

Elodie Buzaud © Cadremploi

Elodie Buzaud
Elodie Buzaud

Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.

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