Les étudiants et jeunes diplômés en ingénierie ou en management plébiscitent les entreprises et les fonctions qui pourront leur permettre d’innover : la recherche & développement pour les premiers, le management pour les seconds. C’est ce que révèle la troisième édition du classement Quatre Vents sur les attentes et entreprises de référence des étudiants et des jeunes diplômés, un des seuls classements qui s’intéressent à un panel aussi large de jeunes dip*. Alors, si vous aussi vous êtes intéressés par ces fonctions, il va falloir la jouer stratégique.
Déjà, bonne nouvelle : les entreprises ont besoin de monde sur ces fonctions ! « Les jeunes ont toujours voulu changer le monde. Ils s’autorisent à rêver et c’est tant mieux », estime l’auteur de l’étude, Éric Matarasso. Il tempère cependant : oui, en ce moment, il existe une brèche dans laquelle les 20-30 ans peuvent s’engouffrer pour travailler sur l’innovation, mais certains devront quand même se tourner vers des fonctions moins prestigieuses. « Les entreprises ont surtout du mal à recruter dans les secteurs informatique, ou encore la supply chain. »
Astuce n°1 : se diversifier
« Une stratégie possible est de commencer en travaillant sur une fonction pour évoluer ensuite », explique-t-il. Par exemple dans la grande distribution, , on récompense les meilleurs en les faisant accéder au marketing, après un passage à la supply chain. Dans le même esprit, les ingénieurs commençant sur l’opérationnel pourront plus tard rejoindre la recherche, voire le marketing ou la communication, de plus en plus populaires.
« On constate que même avec le temps, chez ceux qui sont diplômés depuis plusieurs années et ont déjà commencé à exercer un métier, il y a ce rêve de passer un jour sur une fonction liée à l’innovation », développe Éric Matarasso. La bonne stratégie est d’être pragmatique en envisageant plusieurs directions : « sur tous les répondants il ne doit y avoir que deux cas qui ne cochent qu’une seule et unique fonction », s’amuse l’expert.
Astuce n°2 : miser sur les entreprises françaises
Quatre Vents a aussi interrogé les étudiants sur ce qui les attirent chez une entreprise. Résultat : juste après le secteur d’activité, la dimension internationale l’emporte. Elle est recherchée par 59 % des répondants. « Il s’agit d’un enseignement pour les entreprises, et surtout les entreprises françaises : elles ont un petit train de retard sur leur communication et ne mettent pas assez en avant leur ancrage à l’international », commente Éric Matarasso. Les jeunes sont persuadées que les grandes entreprises françaises sont moins intéressantes sur le plan du salaire et de l’apprentissage. « C’est totalement faux : la plupart des grandes entreprises françaises ont une grille de rémunération intéressante et proposent une formation continue. » Alors, maintenant que vous savez ça, vous pouvez vous tourner vers les fleurons de l’Hexagone. De quoi griller des places à vos camarades bloqués par leurs idées reçues.
*Sont interrogés des étudiants et jeunes diplômés de la première année d’étude jusqu’à 7 ans après l’obtention du diplôme, qu’ils aient choisi la voie de l’Université, d’une grande école ou d’un cursus court.
