Il faut en moyenne 68 minutes aux salariés d’Île-de-France pour se rendre au travail et en revenir*. Plus généralement, 74 % des actifs Français passent ce temps seuls coincés dans les bouchons, et 11 % sont au contraire, pris en otage dans les transports en commun, entre aisselles, sacs à dos et mauvaises haleines. Sur ce type de trajet, les Uber et autres Blablacar ne semblent rien avoir révolutionné. On a même vu une entreprise bordelaise de conseil qui a récemment licencié son directeur technique parce qu’il utilisait Blablacar depuis trois ans avec sa voiture de fonction. Pour vous éviter ce type de mésaventure et la galère quotidienne des transports, voici deux applications susceptibles de vous faciliter la vie.
Padam, un Uber collectif et collaboratif
La première est un service de transport collectif classique nommé Padam. L’idée ? Mettre à disposition des salariés des navettes avec chauffeurs deux fois par jour aux horaires de pointe. De 7h30 à 9h30 et de 18h à 20h, chaque utilisateur peut réserver une place dans un van qui en compte huit et voyager parmi sept autres personnes empruntant un itinéraire identique. Seul l’Ouest parisien est desservi pour le moment. Mais les utilisateurs en mal de transport sont invités à voter sur le site officiel du service pour choisir quelle sera la prochaine ligne ouverte et en suggérer de nouvelles.
OuiHop’ pour les baroudeurs à cols blancs
À l’origine, cette application tous publics veut faciliter l’autostop. Mais partant du constat selon lequel les trajets parisiens et franciliens sont deux fois plus long que dans le reste de la France, Jean-Baptiste Boneu, Laurent Maghdissian et Franck Rougeau, les trois fondateurs de OuiHop’, ont fini par proposer une offre aux entreprises dont les collaborateurs rencontrent des difficultés pour se rendre au bureau. C’est par exemple le cas du centre technique de PSA Peugeot Citroën, implanté au Sud-Est de Vélizy, une commune mal desservie par la ligne C du RER qui ne fait que la contourner : « Ce dispositif génère des économies sur le budget déplacement de nos salariés », assure Grégory Bonin, responsable des relations sociales et humaines chez le constructeur automobile. Le principe d’utilisation est le même que pour Uber : géolocalisation, réservation de trajet et notation réciproque entre conducteur et passager.
*Source Dares 2015, Les temps de déplacement entre domicile et travail
