Les boîtes qui chouchoutent leurs salariés

Michel Holtz

Pepsico et Octo : tel est encore cette année le palmarès Great place to work des entreprises où il fait bon travailler, 10ᵉ édition, dévoilé hier. L’antenne française du fabricant de sodas décroche le prix pour la 3e année consécutive dans la catégorie des boîtes de plus de 500 salariés, devant Microsoft et Mars. Quant à la SSII, elle est lauréate pour la seconde fois parmi les entreprises de taille inférieure.

Bien sûr, on se demande si ce trophée, comme quelques autres moins connus, est avant tout un excellent coup de com’, ou plutôt une photographie réaliste de la vie en entreprise ? Les deux, sans doute. D’abord parce que le haut-parleur médiatique de ce trophée qui fête ses 10 ans fonctionne de mieux en mieux, mais aussi parce que, pour le prix d’un bel encart publicitaire, une entreprise s’offre une marque employeur du tonnerre. Et s’affiche aux yeux des candidats susceptibles de postuler chez elle comme the great place to be.

A condition de gagner. Ce qui, et c’est l’intérêt de ce classement, est moins simple qu’il n’y paraît. Car les vainqueurs sont désignés par les salariés des entreprises eux-mêmes. Ils répondent, de manière anonyme, à un questionnaire, et peuvent parfaitement critiquer leur employeur. Ce classement est donc, au-delà de l’extraordinaire publicité faite aux gagnants, une manière de sonder l’entreprise candidate. Sachant que peu de DRH et de dircoms postulent au concours en cas de détérioration du climat social, les participants peuvent donc être distingués par leur simple participation. Le classement Great place to work consacre donc les entreprises où tout va bien, du moins celles qui le pensent.

En revanche, le sondage de l’Institut Vivavoice, réalisé à l’occasion de ce 10ᵉ palmarès Great place to work, a été lui envoyé à 990 salariés représentatifs du salariat français. Il en a conclu que 80 % des salariés sont heureux au travail. Et à quelques points près, ce bonheur est partagé par tous, qu’ils soient cadres, ouvriers, employés ou professions intermédiaires. Même les jeunes, entre 18 et 24 ans, plutôt précaires et inquiets, seraient 73 % à irradier de joie à l’idée de se rendre au boulot. Quand ils en ont un, évidemment.

 

Palmarès des entreprises de plus de 500 salariés :

Palmarès des entreprises de moins de 500 salariés :

(Source Great place to work)

Michel Holtz © Cadremploi.fr

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