Beau et Méchant ? C'est plus 20% de salaire

Marine Relinger

Vous voulez être augmenté ? Si vous êtes moche, il ne vous reste plus qu'à devenir méchant. Si vous êtes beau, et pire, c'est le décrochage de timbale assuré. Une salve d'études sur la répartition salariale le confirme.

La première, issue du travail conjoint de trois universités (l'Université de Cornell à New York, de l'Université Notre-Dame dans l'Indiana et l'Université Ouest de l'Ontario), démontre que les méchants gagnent 18% de plus que les gentils. Et qu'a ce jeu, mieux vaut être testostéroné, les méchantes ne touchant « que » 5% de plus que leurs consœurs souffre-douleur.

Ces résultats, relayés par le Wall Street Journal, ressortent de la compilation de trois enquêtes ultérieures, portant sur 10 000 salariés et deux décennies. Les chercheurs ont en outre demandé à 460 étudiants d'écoles de commerce de se glisser dans la peau de recruteurs d'une compagnie fictive. Dans le cadre d'un process simulant le recrutement, ces derniers ont spontanément écarté les personnalités qui semblaient les plus agréables.

L'explication ? Elle est vieille comme le monde, et se résume un peu cavalièrement par l'assertion suivante : 'Trop bon, trop c...'. Les gentils, en outre, seraient moins aptes à s'affirmer dans les négociations salariales, précisent les chercheurs. Bref, le bureau, c'est la jungle.

Pour les idéalistes incurrables, un second opus : l'ouvrage du très sèrieux professeur Daniel Hamermesh de l'université du Texan (Austin), relayé par Le Monde, qui nous apprend que la beauté paie. Selon ce dernier, aux Etats-Unis, les plus attirants gagnent en moyenne 230 000 dollars (160 000 euros) de plus au cours de leur carrière que les physiques quelconques. Les plus beaux gosses gagnent 17% de plus que les vilains ou quelconques. Les plus jolies filles engrangent elles 12% de plus que leurs rivales.

Conclusion, assumée par la rédaction ? Mieux vaut être un homme, beau gosse, et très très méchant, un peu comme... Jérôme Kerviel ? C'est que l'objet de l'étude ne se penche que sur ce genre de profil qu'à un instant T. Ouf, la moralité est sauve.

Marine Relinger © Cadremploi.fr

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