Pause cigarette : du rififi entre fumeurs et non-fumeurs

Michel Holtz

La pause cigarette en entreprise ne se contente pas d’abimer les poumons des fumeurs. Elle créerait aussi des conflits entre les salariés et s’avèrerait difficile à règlementer.

C’est du moins ce qui ressort d’une étude que le cabinet de recrutement Robert Half vient de publier après avoir sondé un échantillon de 200 directeurs administratifs et financiers. Pour 81% de ces DAF, cette fameuse pause pose des problèmes. Tant en matière de gestion du temps que de performances. Une réponse somme toute attendue. En revanche, ce qui l’est moins, c’est la montée des conflits entre fumeurs et non-fumeurs. 62% des interrogés se disent confrontés aux revendications de ceux qui ne sortent pas s’en griller une petite. Des non-fumeurs qui se sentent lésés, puisque leurs collègues s’autorisent des sorties qu’ils ne se permettent pas.

Inciter les non-fumeurs à faire des pauses

La solution pour prévenir ces conflits ? Elle n’est pas forcément dans la réglementation. 67% des entreprises y ont recourt. Le nombre des sorties est limité dans 40% d’entre elles, et leur durée dans 27%. Un fort pourcentage de contrôle qui n’empêche pas les râleries. « Peut-être qu’en autorisant la cigarette électronique dans les bureaux, le problème serait, en partie règlé », avance Noëmie Cicurel, l’une des directrices du cabinet. A condition que les non-fumeurs ne soient pas gênés par la fumée électronique. Autre solution ? « Les managers peuvent inciter les non fumeurs à faire eux aussi des pauses, pour prendre un café ou tout simplement prendre l’air. » Mais au-delà des règles, au-delà de l’arbitraire, les grilleurs de clopes comme ceux qui toussent à leur simple vue peuvent peut-être s’entendre, entre salariés responsables, comme le suggère la directrice de Robert Half. « C’est juste une question de bon sens ».

Michel Holtz
Michel Holtz

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