Peur du chômage, pour un tiers des cadres

Nathalie Alonso

A deux mois du premier tour de la présidentielle, les Français y pensent plus que jamais en se rasant le matin. A quoi ? Au chômage bien sûr. Selon un sondage Ifop publié pour le site d'informations Atlantico.fr (libéral), 32% des actifs estiment qu’ils ont un "grand risque" de se retrouver au chômage dans les mois à venir.

Avec leur taux de chômage riquiqui (4%, selon les dernières statistiques de l’Apec), on pensait les cadres immunisés contre l'angoisse du moment. Il n'en est rien, l'étude montrant que les managers et les professions libérales sont aussi pessimistes sur le sujet que les ouvriers (35%). Ils se situent toutefois dans la moyenne, entre les professions intermédiaires (22%) et les artisans et commerçants (40%).

C’est chez les salariés du privé (39% contre 20% du côté des fonctionnaires) qu’on craint le plus pour son job. Les sympathisants de gauche (38%) comme ceux du FN (34%) se sentent également plus menacés que les électeurs de l’UMP (25%), la palme de l’optimisme revenant à ceux du MoDem (14%).

Au-delà de l’angoisse de pointer au chômage, c’est la crainte de ne pas retrouver d’emploi qui domine, pour 63% des personnes sondées. Et cette proportion bondit chez les 50-64 ans qui anticipent à 83% qu’il serait compliqué de retrouver un poste après une période "sans".

Là encore, l'électorat de gauche est plus pessimiste (66%) que celui de droite (52%), les plus inquiets étant sans appartenance politique (71%).

Globalement, un peu plus de la moitié des cadres (56%), contre 69% des employés, pense que retrouver le chemin de l'emploi serait difficile. Alors, la crise financière a-t-elle vraiment épuisé le capital confiance des Français ? Pas vraiment. Car en 1998, on avait posé les mêmes questions à un panel représentatif. Conclusion de l’époque : une majorité (62%) estimait déjà que retrouver un job, ce serait compliqué. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
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