Les salariés peuvent-ils adapter leur façon de travailler en période de ramadan ? Est-il possible de décaler une réunion prévue pendant un temps de prière ? Peut-on refuser un déjeuner d’affaires au motif que l’on jeûne ?
La loi stipule simplement que « nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché » (article article L. 1121-1). En clair : cela signifie que l’employeur ne commet aucune faute en demandant au salarié d'exécuter la tâche pour laquelle il a été embauché. Et qu’« en raison de ses croyances, aucun salarié ne peut non plus, réclamer un traitement particulier », précise Marie-Camille Eck, avocat à la Cour.
Dans la réalité, l’interprétation de la loi varie d’une entreprise à l’autre. Certaines sont plus souples que d’autres. Pour mettre les choses au clair, EDF a ainsi publié le premier guide sur le fait religieux en entreprise en 2009. Dans le groupe, un cadre qui fait le ramadan ne peut, a priori, pas déprogrammer une réunion importante sous prétexte que l’heure de la prière a sonné. Un commercial n’a pas non plus le droit de refuser d’aller à un déjeuner d’affaires avec des clients parce qu’il jeûne. Pour autant, rien ne l’oblige à manger lors de son déjeuner d’affaires.
Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.