Quand l'utilisation des réseaux sociaux au travail pose problème

Nathalie Alonso

Avant, balancer une pique sur votre boss, ça se passait généralement devant la machine à café. Maintenant, il y a aussi Facebook et Twitter... et ça ne va pas sans poser problème. Face à la montée en puissance des réseaux sociaux au bureau, le cabinet d’avocats Proskauer a mené une étude dans 120 entreprises internationales qui pointe les risques liés à cette utilisation par les salariés, qu’il s’agisse de mauvaise publicité ou, pire, d’insultes.

Si 75% des entreprises ont adopté les réseaux sociaux à des fins professionnelles, seules 28% d’entre elles contrôlent l’utilisation de ces sites par leurs salariés. Conséquence : « plus de 40% du panel a rencontré des difficultés liées à l’utilisation des réseaux sociaux par ses employés ». Pour éviter les problèmes, près d'un quart des entreprises (tente) d'interdir l'accès des salariés à Facebook ou Twitter au travail.

Depuis peu, la justice s’est également saisie de la question, avec le cas de salariés licenciés après avoir tenus des propos injurieux sur Facebook. Mais elle reste divisée quant à la possibilité pour les employeurs de sanctionner leurs salariés. La jurisprudence tend néanmoins à distinguer les propos tenus sur un profil ouvert à tous et ceux tenus sur un mur dont l’accès aurait été limité.

Pour Cécile Martin, avocate en droit du travail chez Proskauer, « il appartient au salarié de veiller à ce qu’il va mettre en ligne ». En d’autres termes, « il doit s’assurer que ses paramètres de confidentialité sont suffisamment restreints pour éviter que n’importe qui, son employeur notamment, ait accès à son mur Facebook », explique la juriste. En clair, si vous limitez l’accès de votre « wall » à vos seuls amis, votre prose relève de la sphère privée. Et ça, c’est sacré, quoiqu’en pense votre patron. Moralité : à la machine à café comme sur Facebook, restez discrets…

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
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