Pour près de 6 cadres sur 10, avoir un travail intéressant constitue l'un des principaux avantages d'être cadre devant la liberté de son organisation de travail.
Or il y a vingt ans, c'était la liberté de travail et l'autonomie qui étaient d'abord cités par les cadres, devant l'intérêt du travail.
C'est l'un des enseignements d'une enquête de l'APEC intitulée « 1990-2010 : les cadres vingt ans après ». Mais pas le seul.
En quelques années, la perception des cols blancs sur leur métier a bien changé. Ils ont de moins en moins le sentiment de pouvoir influer sur la vie des entreprises. Si le pouvoir d'influence était cité comme le troisième avantage à avoir le statut cadre en 1990, il recule cette année en cinquième position. Ils sont d'ailleurs 51% à estimer que la situation a évolué défavorablement pour eux.
Aux rangs des inconvénients, les cadres se sentent plus isolés dans leur entreprise et ils ont le sentiment que leurs missions leur font parfois affronter des dilemmes éthiques.
« Bien qu'ils exercent directement (via leur position d'encadrement) ou indirectement (via leur expertise ou leur autonomie) une forme de pouvoir dans les organisations, les cadres d'aujourd'hui ont le sentiment d'avoir moins de pouvoir qu'avant, sans qu'on puisse rattacher cet « avant » à une période précise et concrète », notent les auteurs de l'étude.
