À priori, être gentil au travail ne rapporte rien. Les bienveillants – moins enclins à écraser les autres pour réussir - perdraient même 10 000 dollars par an. La faute aux promotions manquées, notamment. C’est ce que révélait une étude canadienne réalisée par Timothy Judge, Beth Livingston et Charlice Hurst et publiée en 2012 dans le Journal of Personality and Social Psychology.
Plus gentils et plus heureux
Pourtant, faire preuve de gentillesse n’est pas entièrement dénué d’intérêt dans une organisation. Les bienveillants – bien qu’ils gagnent moins – s’avèrent plus heureux au travail. Aider les autres, faire preuve d’empathie et être sympa ne rend pas neuneu mais heureux, à croire cette même étude. La preuve ? Le niveau de satisfaction au travail des salariés. Plus ils sont aimables, plus il grimpe.
12 % plus productif
Or, un salarié plus heureux est plus productif que les autres. Et pas qu’un peu : de 12 %, d’après les récents travaux des chercheurs Andrew Oswald, Eugenio Proto et Daniel Sgroi de l’université anglaise de Warwick. D’après le dernier cité de ces chercheurs, « les travailleurs heureux utilisent le temps qu’ils ont plus efficacement, augmentant la vitesse à laquelle il peuvent travailler, sans sacrifier la qualité ». Ce n’est pas pour rien si Google met un point d’honneur à rendre ses salariés heureux. « Cela a augmenté de 37 % ses résultats », ajoute Andrew Oswald.
Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.