Rémunérations 2013 : le temps est au variable

Michel Holtz

Voilà une étude qui bouscule certaines légendes, et en conforte d’autres. Publiée par Deloitte, cette dernière se penche chaque année sur la rémunération des salariés, cadres ou pas. Réalisée d’après l’étude des 650 000 salaires de 225 entreprises, elle nous apprend notamment que l’écart Paris-province, que l’on s’imaginait abyssal, est moins important qu’il n’y paraît et ne dépasse pas 5 à 7%. C’est une surprise.

A l’inverse d’une autre donnée fournie par le cabinet, et que l’on soupçonnait. Les écarts de salaires entre grandes entreprises et PME semblent avérés. En épluchant les fiches de paie, les enquêteurs se sont aperçus que les rémunérations offertes par les grands groupes se situent 4 à 6% au-dessus des salaires du marché. Quant aux entreprises qui réalisent moins de 100 millions de chiffre d’affaires, les salaires qu’elles versent se situent entre -3 et -4% du marché.

Mais quelle que soit la taille de l’entreprise, et sa générosité salariale, il est une constante qui les réunit toutes : l’augmentation de la part variable des salaires. Une tendance lourde qui touche très majoritairement les cadres. Neuf entreprises sur dix y ont recourt et cette donnée représente désormais une part non négligeable du salaire des cols blancs. Si pour un débutant le variable ne représente que 6% de ses revenus, il atteint 25% pour un cadre dirigeant. Enfin, et c’est plutôt une bonne nouvelle, le pay-out (le bonus sur objectif réellement versé) est réalisé dans 81% des cas. Quant à l’épargne salariale (intéressement et participation), autre forme de variable largement entrée dans les mœurs des entreprises, elle touche désormais 9 entreprises sur 10. Et représente entre 7 et 9% du salaire, en moyenne.

 

L'étude de rémunération Deloitte en infographie :

Michel Holtz © Cadremploi.fr

Michel Holtz
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