[Semaine de l’emploi] Bore out, fac et Urssaf : les esprits s’échauffent

Quentin Velluet

Est-ce le temps maussade ou l’arrivée de juin qui échauffe les esprits ? En tout cas cette semaine, Adidas a eu affaire à l’Urssaf, la fac s’est brouillée avec l’apprentissage et certains ne croient plus au syndrome du bore out.
[Semaine de l’emploi] Bore out, fac et Urssaf : les esprits s’échauffent

Quel est le comble pour un équipementier sportif ? Se voir reprocher de permettre à ses collaborateurs de faire du sport au bureau. La loi incite effectivement les employeurs à agir en faveur du bien-être de leurs salariés, mais un agent de l’Urssaf en visite dans les locaux français d’Adidas, a considéré que les salles de sport mises gratuitement à la disposition des collaborateurs, devaient être considérées comme un avantage en nature et déclarées auprès de l’organisme. Une décision surprenante qu’Adidas déplore. Le groupe a porté le dossier en justice et attend une date d’audience. Affaire à suivre…

Le même jour, Les Echos et le site d’information 7x7.press critiquaient le très médiatique syndrome du bore out, cet ennui professionnel qui conduit à l’épuisement physique et psychique du salarié. Il ne s’agirait que d’une expression de plus exprimant ni plus ni moins notre bonne vieille mise au placard. « Le bore-out est le mal du siècle comme je suis la reine d'Angleterre », lâche ainsi la journaliste de 7x7 avant de s’expliquer en sept points. De leur côté, Les Echos préfèrent se concentrer sur ses causes et celles de la mise au placard : « Les réorganisations dues aux rachats d'entreprises, aux fusions et restructurations fournissent le terreau propice à cette mise à l'index », explique l’article.

Lui n’a pas apprécié la critique. Franck Loureiro, secrétaire national du Syndicat général de l’éducation nationale en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche (Sgen-CFDT), était très remonté dans les colonnes de L’Étudiant jeudi dernier. En cause, une campagne d’affichage du Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat (FNPCA), frappée du slogan évocateur "quand la fac est finie, on cherche, quand l'apprentissage est fini, on trouve".

          

 « Il ne faudrait pas oublier que c'est l'université qui forme des professions entières, et non des moindres : les médecins, les pharmaciens, les avocats... et la totalité des enseignants », s’insurge Franck Loureiro. Et il n’est pas le seul. Thierry Mandon, secrétaire d’État en charge de l’enseignement supérieur s’est empressé de défendre l’université en quatre tweet :

 

Quentin Velluet
Quentin Velluet

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