[Semaine de l’emploi] Salaire à 7 chiffres, lettre ouverte à Uber, et conditions de travail des livreurs à vélo

Ingrid Falquy

Cette semaine, la rémunération des patrons du CAC 40 a fait débat : faut-il un plafonnement ou non ? La question reste ouverte. Pendant ce temps, l’Urssaf attaquait Uber en justice et les médias se penchaient sur le quotidien des coursiers à vélo, à Paris et ailleurs.
[Semaine de l’emploi] Salaire à 7 chiffres, lettre ouverte à Uber, et conditions de travail des livreurs à vélo

Les grands patrons méritent-ils leur salaire ? Non, selon les 40 personnalités qui signentune tribune dans Libération daté de jeudi. Ils appellent à un plafonnement des rémunérations des dirigeants du CAC 40. 100 Smic devraient suffire, estiment-ils. En France, les big boss gagneraient jusqu’à 120 fois le salaire minimum, et ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis des décennies. Ainsi, Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan aurait gagné 7,25 millions d’euros en 2015 seulement pour la première entité.Capital a demandé à des experts d’évaluer si ce chiffre était mérité par rapport aux résultats de l’entreprise (spoiler : ce n’est pas le cas). Mais pour le quidam, ces chiffres ne signifient pas grand-chose. Concrètement, 7,25 millions, ça représente quoi ? France TV info nous aide à y voir plus clair avec un comparateur :Combien de temps vous faut-il pour gagner autant que les patrons les mieux payés du CAC40 ? Tout de suite, c’est limpide… ou pas.

Quand certains veulent limiter les salaires des big boss, d’autres veulent obliger les indépendants à cotiser. L’Urssaf poursuit Uber en justice. Son objectif : que le principal concurrent des taxis déclare ses chauffeurs comme des salariés. Pour l’instant, ceux-ci sont indépendants et ne paient donc aucune cotisation. Pas d’arrêts maladie ni de congés payés, pas de mutuelle ni de retraite, et aucune assurance chômage. Mais selon le président de la Fédération des auto-entrepreneurs, également co-fondateur de l’Observatoire de l’Ubérisation, l’organisme s’accroche a un modèle économique et social dépassé. Il signe une lettre ouverte publiée sur Maddyness, un site dédié aux start-up :« Chère Urssaf, vous avez tout faux ».

Le débat est également lancé dans le secteur des livreurs à vélo qui profite du même avantage. Ou souffre du même mal, selon le point de vue. Cette fois, c’est un "indépendant" qui attaque directement l’entreprise qui l’emploie. Comme le raconte France TV info, Jérôme Pimot est « sans doute l'un des plus anciens », puisqu’il a commencé début  2014. Aujourd’hui, son expérience lui laisse un goût amer. Dans le reste de l’article, on va à la rencontre d’autres livreurs parisiens, des jeunes qui ne se posent pas encore trop de questions sur le chômage ou la retraite. Et pour sortir un peu de la capitale, Rue 89 Strasbourg dissèque la vie quotidienne des livreurs Deliveroo le long du Rhin. Entre précarité et liberté.

Ingrid Falquy
Ingrid Falquy

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