Un accord a minima sur les stages et l'alternance

Michel Holtz

Si l'on était un tantinet moqueur, on les traiterait de petits joueurs. Car le patronat et les syndicats qui ont signé hier un accord pour améliorer le sort des stagiaires et augmenter le nombre d'apprentis, semblent convertis aux règles du service minimum.

En ce qui concerne l'alternance, tout le monde s'est mis d'accord sur une augmentation de 10% du nombre d'apprentis sur un an dans chaque branche. C'est beaucoup, mais dans les différents secteurs d'activités, il y a de petits artisans et de grands groupes. Les premiers sont de gros recruteurs d'alternants, quand les seconds les dédaignent. Du coup, cet accord reéquilibre tout le monde. Et surtout, il évite aux entreprises de plus de 250 saariés de payer l'amende, si d'aventure, ils ne respectent pas le quota, qui doit être mis en place, de 4% d'apprentis dans leurs effectifs, nouvelle répartition aidant.

Côté stages, l'avancée que permet l'accord ne peut pas non plus être qualifiée de révolutionnaire. Dorénavant, un jeune ne pourra pas effectuer une période de stage supérieure à 6 mois dans la même entreprise. Le nouveau texte prévoit également un délai de carence entre deux stagiaires sur le même poste. Ce qui signifie que lorsqu'une fonction est occupée pendant six mois par un stagiaire, son successeur ne pourra le remplacer que deux mois plus tard. On est assez loin des mesures évoquées avant la réunion, ou des quotas de 10% maximum de stagiaires étaient envisagés. Voire une augmentation des indemnités de ces derniers.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

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