Pour recevoir un soutien quand on s’installe en Picardie, il faut se tourner vers Béatrice de Villeneuve, responsable du service gratuit d’accueil et de mobilité de la métropole d’Amiens. Son rôle, c’est d’accompagner les nouveaux arrivants dans leur installation, et notamment les conjoints dans leur recherche d’emploi. Au début du mois d’octobre 2015, elle organise une grande rencontre avec les responsables économiques de la région. Les nouveaux arrivants peuvent ainsi découvrir la région dans laquelle ils vont évoluer : les secteurs les plus porteurs, les villes qui bougent… « Ils leur donnent plein de conseils, pour mieux chercher mais aussi pour réfléchir à leurs talents, ou améliorer leur estime de soi ».
Ils sont aussi mis en contact tout au long de l’année avec les plus grandes entreprises de la région, rencontrent avec des DRH, et ont la possibilité d’être inscrit dans une grande CVthèque. Autant de services essentiels pour se forger rapidement un nouveau réseau, être au courant des postes qui se libèrent et se faire connaître sur un nouveau marché du travail.
Un accompagnement pour démarrer une nouvelle vie
Le conjoint peut même, avant l’emménagement, poster son CV dans la base de données, avec une description de son projet professionnel. Quand il arrive, il choisit d’être accompagné seul ou au sein d’une équipe d’une dizaine de personnes. Dans tous les cas, la conseillère le suit de près. « Je suis en veille permanente », assure-t-elle.
Mais l’accompagnement ne s’arrête pas là. Le plus, c’est qu’on bénéficie d’un soutien psychologique. « C’est normal d’être déstabilisé quand on change de région, rassure Béatrice de Villeneuve. On laisse souvent derrière soi un emploi, un mode de vie, et quand le mari ou la femme se rend sur son lieu de travail, on se retrouve seul à devoir gérer une nouvelle maison ». Les nouveaux arrivants sont invités à former un projet bien précis pour leur nouvelle vie. Cela amène certains à redéfinir la zone dans laquelle ils souhaitent travailler, à revoir leurs prétentions salariales, ou encore à s’inscrire à des formations complémentaires.