Chassez les cabinets de recrutement de votre région, en 8 leçons

Nathalie Alonso

Impacté par la crise ? Envie de changer d'air ? Les cabinets de recrutement de votre région ont peut-être un job en or pour vous. Tous les trucs pour se faire repérer des chasseurs de tête.

Visez les « cabinets du cru »

Ils connaissent toutes les ficelles du marché de l'emploi local. Si vous cherchez une opportunité près de chez vous, contactez les cabinets de votre ville et /ou département ou l'antenne régionale d'un cabinet national. Dans les deux cas, les structures de province sont souvent plus généralistes que leurs concurrents implantés à Paris. A priori, peu de différences dans la manière d'aborder un cabinet régional ou un gros bonnet parisien. Mais sachez « qu'en région, il est plus facile de tomber sur le dirigeant car les structures ont souvent moins de 5 salariés », selon Matthieu Rivière, manager de Rivière Consulting (Paris et Montpellier).

Postulez (très) ciblé

Un simple coup de fil peut aussi permettre d'obtenir les coordonnées du consultant dévolu à votre activité. On ne le répètera jamais assez : l'emailing de candidatures non personnalisées est du plus mauvais effet. Imitez plutôt Bruno de Fraguier, 46 ans, à la recherche d'un poste de directeur d'activité ou de centre de profit dans la région rennaise : « J'ai dressé une liste des cabinets recrutant dans mon domaine et j'ai parcouru les annonces pour les identifier. Je repère aussi les consultants sur les réseaux sociaux. »

Définissez votre projet

On l'aura compris : aborder un cabinet prend du temps. « La pire erreur que peut faire un cadre est de se précipiter vers les cabinets dès qu'il a un accident de parcours, prévient Pascale Kroll, auteure du Guide des professionnels du recrutement. En cas de coups durs, il peut être plus indiqué d'effectuer un bilan de compétences ou de se concentrer un temps sur la définition de ses objectifs. « L'essentiel est d'être en position de force et d'avoir une offre à proposer », rappelle la fondatrice de RH Advisor, comparateur de prestataires de recrutement.

Vous êtes au top ? Faites-le savoir !

L'idéal est donc de ne pas attendre d'être sur la touche pour se mettre dans le radar des chasseurs de tête. Leur proie préférée ? Le cadre qui enchaîne les gros projets innovants tous les deux ans, qui parle de son travail sur les salons et est cité dans la presse. « Le meilleur moment pour les approcher, c'est lorsqu'on est en pleine ascension », affirme Pascale Kroll.

Activez votre réseau local

D'une manière générale, « il faut se montrer à des endroits stratégiques », ajoute-t-elle. Chambre de commerce, association de dirigeants, Rotary club : ces réseaux de proximité sont aussi incontournables que l'annuaire des anciens. « Les petits cabinets consultent davantage les réseaux locaux pour recruter », ajoute Matthieu Rivière, de Rivière Consulting. Et la partie de chasse se déroule aussi sur le web.

Soignez votre image

Il faut donc mettre son CV à jour très régulièrement dans les CVthèques, s'inscrire sur Linkedin ou Viadeo... Car au petit jeu de la chasse de tête sur les réseaux sociaux, les petits cabinets de province seraient plus assidus que d'autres : « Ils n'ont pas toujours les moyens d'acquérir de grosses bases de données, ils ont donc développé ce type de sourcing », affirme Matthieu Rivière.

Gardez le contact

Une fois le CV envoyé, la relance par un mail et/ou un coup de fil s'impose. Selon la tournure de la conversation, on pourra demander un entretien. « Les chasseurs de tête adorent qu'on les relance, même quelques mois après, par exemple pour signaler que vous avez remis à jour votre CV », précise Pascale Kroll.

Identifiez les périodes calmes

Juillet et août, saison morte ? Contrairement aux idées reçues, les périodes calmes (et la crise en fait partie) sont souvent mises à profit par les consultants pour rencontrer de nouvelles têtes. Car s'ils n'ont rien à proposer dans l'immédiat, ils peuvent penser à vous dans 6 mois.

A lire, sur le même thème : Tour de France des profils chassés en région.

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
Nathalie Alonso

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