Niveau plus élevé : Un signe qui ne trompe pas : cette année, les recruteurs se font plus discrets sur la proportion d'embauche de jeunes diplômés. La crise étant passée par là, les employeurs de la banque et de l'assurance ont parfois revu leurs prévisions de recrutement à la baisse et les premiers à trinquer sont évidemment les jeunes dip'.
Par précaution, ils sélectionnent davantage des candidats expérimentés, immédiatement opérationnels. Toutefois, pas de panique, les grands réseaux bancaires et les compagnies d'assurance n'ont pas complètement fermé les vannes. Exemple : une embauche cadre sur 5 chez HSBC devrait profiter à un jeune dip'. « Pour les postes de conseiller clientèle particuliers, nous recherchons des candidats titulaires de licences professionnelles de banque, commerce out tout autre licence universitaire présentant une spécialité produits bancaires et financiers. Il peut également nous arriver de recruter des jeunes en formation qualifiante niveau Bac+3 », détaille le groupe.
Pour des postes de conseillers clientèle pro / entreprise ou gestion de patrimoine, les licences pro CFPB mais aussi le master 2 gestion de patrimoine de Clermont-Ferrand, ESC Toulouse, Rennes, Dauphine... sont toujours à l'honneur.
A La Banque Postale, c'est Bac+5 sinon rien : « nous recherchons des bac+5 profils école de commerce, école d'ingénieurs et université avec la spécialisation attendue par les métiers recruteurs -marketing, finance, contrôle de gestion, risque, audit...- et si possible une première expérience dans le domaine de la banque ou de l'assurance ».
Mais le diplôme ne fait pas tout. Plus que jamais, les candidats et à fortiori les jeunes dip', vont devoir convaincre. « Nous ne sommes plus sur des embauches massives, du coup, pour se rassurer, les recruteurs multiplient les entretiens. Le candidat peut être amené à rencontrer l'opérationnel direct, le RH, le directeur du département et ses homologues si l'embauche porte sur un projet transverse », observe Sidonie Couture, responsable banque et assurance du cabinet de recrutement Robert Half. Attention à ne pas s'essouffler durant cette longue période de sélection !
L'alternance, une petite porte d'entrée : même s'ils rechignent parfois à l'avouer, les employeurs de la banque et de l'assurance recourent massivement à l'alternance. Un bon moyen pour les candidats de tester un métier et de découvrir le monde du travail.
Et pour l'employeur, une façon d'éprouver les compétences et l'employabilité des jeunes. Mais attention au miroir aux alouettes. « Le secteur de la bancassurance est un gros consommateur d'alternants mais en fin de contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, tous ne sont pas recrutés en CDI. Et le plus souvent, ils débutent comme conseiller de vente », constate Louis Guastavino, directeur de la division banques & assurances du cabinet de recrutement Page Personnel.
La Banque Postale recrute chaque année 350 alternants dont plus de 50 cadres, près de 50% sont recrutés à l'issue de l'alternance. Chez HSBC, sur les 300 alternants de 2010, 20% ont été embauchés. « Nous espérons atteindre 25/30% en 2011 », précise l'établissement. La Société Générale assure « qu'environ deux tiers des jeunes diplômés recrutés sont d'anciens stagiaires, volontaires international en entreprise (VIE) ou alternants ». Donc une piste à creuser parmi d'autres !
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Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.