Cadres : les profils recherchés en Rhône-Alpes en 2015

Elodie Buzaud

Avec un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale, la région Rhône-Alpes résiste à la morosité économique ambiante. Ce, grâce notamment aux secteurs dynamiques de l’export, de l’informatique, de l’automobile et de la science, en quête de cadres qualifiés (bac +4/5) et expérimentés (à partir de 2-3 ans d’expérience).

Des professionnels de l’export

Si la région Rhône-Alpes attire les sociétés étrangères, avec ses 13 pôles de compétitivités, « de plus en plus d’entreprises de tailles intermédiaires cherchent des leviers de croissance via l’export sur les marchés Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), constate Jean-Christophe Puget, directeur du cabinet de chasseurs de tête Experis Executive de Lyon. Elles cherchent des cadres avec une première expérience avec les pays cibles. Ce sont des environnements où il y a tout à faire et pas toujours paisibles. » Les besoins dans l’export sont tels qu’ « un recrutement peut se faire en 3 mois, contre 1 an en communication ou marketing », précise le recruteur.

Inovallée : 1 700 postes en 2 ans

La technopole Inovallée, qui rassemble 350 entreprises sur 110 hectares à Meylan et Montbonnot a créé 1 700 postes ces deux dernières années, rapporte Le Dauphiné. Des postes d’ingénieurs études, de rédacteurs techniques, de techniciens supports, de développeurs, de chefs de projet (mécanique, électricité, énergie, électronique, etc.), de chefs de produits marketing, de commerciaux export et d’ingénieurs commerciaux, notamment.

 

Des informaticiens

La Silicon Valley à la française n’échappe pas à la pénurie de talents dans l’informatique. « On recherche des profils techniques, experts, précise Jean-Christophe Puget. Des business manager, des directeurs techniques (environnement machine to machine), pour intégrer des sociétés de services. » Des entreprises qui embauchent aussi en fonction du savoir-être. « Elles veulent des professionnels très techniques, mais aussi adaptables, autonome, flexibles et capables de résister à une pression très forte, détaille Jean-Christophe Puget. Leur profil idéal ? Un ingénieur, bac +5, avec 3-4 ans d’expérience, prêt à avoir une mobilité nationale ».

Grenoble cultive son innovation digitale

Après avoir été classée 5e ville la plus innovante au monde, par le magazine économique américain Forbes en 2013 grâce au pôle Minalogic spécialisé en numérique, en microélectronique et en logiciel, fin novembre 2014, Grenoble vient de remporter le label French Tech, comme le rapporte La Tribune. De quoi récolter 500 000 euros de subventions et booster l’emploi via la création de plusieurs accélérateurs de start-up. L’agence digitale Acti de Lyon, qui accompagne le développement des start-up de la région, veut ainsi atteindre les 120 collaborateurs, contre 35 personnes actuellement. Les technologies de l’information représentent déjà près de 40 000 emplois et 6 000 chercheurs, rien qu’à Grenoble.

 

Des ingénieurs auto

Avec la reprise légère du secteur automobile, les recrutements chez les équipementiers de la Plastics Vallée repartent, de l’approvisionnement à la logistique. « Qu’ils traitent directement avec les constructeurs (équipementiers de niveau 1) ou non (niveau 2), les  sous-traitants du secteur automobile cherchent à embaucher des professionnels des achats, des directeurs de site, des directeurs de production et des personnes compétentes en lean manufacturing, indique le recruteur. C’est un enjeu de performance industrielle. » Sont donc très recherchés les ingénieurs méthode, qualité, QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) mais aussi logistique et supply chain. « On a beaucoup de demandes avec au moins 5 ans d’expérience, précise le recruteur. Mais il faut aussi faire preuve de savoir-être : organisation, sérieux, autonomie. »

80 nouveaux emplois grâce à la future usine de Fresenius

L’allemand Fresenius Medical Care, leader mondial dans le domaine du traitement médical de l’insuffisance rénale, va construire une nouvelle usine de production de fibres pour les dialyseurs à Arbresle. Le calendrier prévoit la livraison du bâtiment fin 2015 et la création de 80 emplois à terme, d’après La Tribune, dont des postes d’ingénieurs et de chefs d’équipes.

 

Des ingénieurs en sciences du vivant

« Les laboratoires sont un secteur en mutation où l’on constate toujours des besoins, indique Jean-Christophe Puget. En pharmaciens industriels, en spécialistes des affaires règlementaires. C’est historique, avec l’implantation de Sanofi Pasteur, bioMérieux et des nombreuses entreprises de biotechnologies autour de Lyon qui cherchent à se développer, avec l’arrivée de nouvelles molécules et de nouveaux traitements. »

300 emplois d’ici à 3 ans dans la Vallée de la Chimie

Pour réussir la mutation du plus grand pôle chimique de France, les 10 grands groupes industriels historiques du territoire de la Vallée de la Chimie ont signé une charte partenariale, le 20 novembre 2014. L’enjeu : installer de nouvelles activités sur les 60 hectares de terrains disponibles et créer 300 emplois, rapporte La Tribune

 

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Elodie Buzaud
Elodie Buzaud

Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.

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