Commerciaux : où sont les opportunités en 2013 ?

Aurélie Tachot

Les offres d’emploi marquent le pas dans les fonctions commerciales. Pour autant, si les créations de postes se raréfient, des opportunités existent dans le B to B, l’immobilier et l’assurance, où les cadres commerciaux sont toujours considérés comme des valeurs sûres.

Depuis le début de l’année, les offres d’emploi ne décollent pas dans les fonctions commerciales. « Le marché du recrutement est calme et les commerciaux n’échappent pas à la règle », confirme Philippe Fresse, directeur du département commerce et distribution du cabinet Mercuri Urval. Les professionnels de la force de vente ne sont pas les plus mal lotis pour autant. « Même si elle enregistre une baisse d’environ 15 % par rapport à l’an dernier, l’activité de recrutement des commerciaux reste soutenue », tempère Christian Delaporte, cofondateur du cabinet Salesplus.

Des postes dans l’immobilier

Boosté par l’explosion des réseaux de franchise, le secteur de l’immobilier tire actuellement le marché des commerciaux vers le haut. Forte de 160 agences réparties dans toute la France, la franchise Solvimo cherche par exemple à doubler ses équipes commerciales pour se positionner sur la gestion locative et la vente de programmes neufs. « D’ici la fin de l’année, nous prévoyons d’embaucher 300 nouveaux collaborateurs sur des postes de mandataires, négociateurs, agents commerciaux… », explique Olivier Alonso, fondateur du réseau d’agences. La franchise immobilière Propriétés-privées.com connaît une destinée similaire. En 2013, elle table sur le recrutement de 1 000 nouveaux professionnels, dont 500 négociateurs et 200 conseillers d’affaires en fonds de commerce.

Le secteur des assurances réserve, lui aussi, son lot d’opportunités aux experts de la vente. En 2013, Axa France compte, par exemple, s’entourer de 650 commerciaux. Le groupe Allianz mise, quant à lui, sur l’embauche de 500 professionnels du commerce, pour ses segments en finance-conseil et protection sociale. Le B to B reste également une filière dynamique pour les cadres commerciaux. Reste que ce secteur, qui totalise la moitié des ventes en France, s’entiche de profils dotés d’une spécialisation souvent pointue. La société Normaction, spécialisée dans les télécommunications pour les TPE et PME, illustre parfaitement cette tendance. En plus d’ingénieurs commerciaux spécialisés dans les télécoms, elle recherche des technico-commerciaux spécialisés dans le système électronique PABX.

Des critères endurcis

Face à la complexité des marchés, les recruteurs sont plus que jamais à la recherche de perles rares. Auparavant, ils faisaient un distinguo entre les profils de chasseurs et ceux de chargés d’affaires. « Vu le contexte économique, ils préfèrent désormais privilégier les professionnels sachant à la fois élever des portefeuilles clients et faire de la prospection commerciale », observe Christian Delaporte. Et s’il y a quelques années, les recruteurs faisaient des paris sur des candidats moins formés mais avec du potentiel, ce n’est plus le cas maintenant. « Pour minimiser les risques, ils misent sur des candidats issus du sérail », conclut-il.

Aurélie Tachot © Cadremploi.fr

Aurélie Tachot
Aurélie Tachot

Après avoir occupé le poste de rédactrice en chef d’ExclusiveRH.com (entre autres), je travaille désormais à mon compte. Pour Cadremploi, je contribue à la rubrique Actualités via des enquêtes, des interviews ou des analyses sur les évolutions du monde du travail, sans jamais oublier l'angle du digital.

Vous aimerez aussi :