Ingénieurs : découvrez les métiers du futur

Agnès Wojciechowicz

Data scientist, lean manager, ingénieur en robotique… Voici la liste des métiers d’ingénieurs qui ont de l’avenir.

Data scientist

Le data scientist est promis à un bel avenir. Il est en charge de la gestion et de l’analyse du Big Data, des millions données recueillies sur la Toile. « Il brasse des millions d’informations pour en tirer des tendances. Ce n’est pas un nouveau métier mais il est sujet à de nombreuses évolutions », nuance Emmanuel Chauvin, responsable des études et du développement des ventes d’Expectra. Une fonction qui sera présente dans des secteurs toujours plus nombreux, selon Adeline Christophe, consultante en recrutement chez Eotim Paris : « il sera dans un nombre important de domaines d’activités dans la mesure où l’analyse de ces données offre la possibilité à une entreprise d’avoir une meilleure connaissance de son secteur et de son activité. Il lui permettra ainsi de répondre de manière plus pertinente aux besoins du marché. »

Responsable sécurité

Qui dit big data, dit nécessité de sécuriser les données.Or, « plus les entreprises stockeront ces méga données, plus elles seront vulnérables et attaquables de toutes parts, explique Romain Doutre, manager de la division ingénieur chez Robert Walters. Elles vont donc avoir besoin d’ingénieurs spécialisés dans la sécurité de ces données. » Le Big Data devrait générer des milliers d’emploi dans les 10 prochaines années, engendrant, bien sûr, des opportunités pour les professionnels de la sécurité.

Lean manager

Le lean management est une méthode d’organisation du travail en entreprise mettant à contribution tous ses acteurs. Elle permet de réduire les gaspillages et d’améliorer l’efficacité de la structure. « L’ingénieur maîtrisant ce système a pour mission de le déployer au sein de la structure et d’en accompagner la mise en œuvre. Si ce n’est pas un nouveau métier en soi, c’est une compétence assez rare qui prendra de plus en plus d’ampleur dans le futur, s’appliquant à des niveaux plus nombreux au sein de  l’entreprise », estime Emmanuel Chauvin. Le lean manager n’interviendra plus uniquement en production, mais sera progressivement amené à mettre en œuvre cette méthode au cœur de tous les services internes, comme l’administratif ou le bureau d’études.

Spécialiste des objets connectés

« Les objets connectés sont d’ores et déjà une réalité. Ils vont continuer à se développer et à pénétrer de nouveaux secteurs d’activité, comme la cosmétique, par exemple », prédit Romain Doutre. Les entreprises cherchent en effet à attirer des ingénieurs spécialisés sur cette technologie. Parmi elles, L’Oréal développent des outils connectés au Cloud destinés aux vendeurs, qui flashent la peau, en livrent les caractéristiques et offrent la possibilité de proposer le produit le plus adapté. « Les objets connectés leur permettront de mieux connaître leurs clients et de mieux les orienter sur le type de produit correspondant à leurs besoins », ajoute Romain Doutre.

Ingénieur en robotique et automatisme

« C’est une fonction qui va encore plus se renforcer. Ceux qui sortent de l’école trouvent très facilement un emploi à la sortie et peuvent même choisir entre plusieurs opportunités », note Emmanuel Chauvin. Les sociétés de services en ingénierie ou les fabricants de systèmes robotisés tendent les bras aux professionnels de la robotique, que ce soit pour des applications industrielles ou à destination des particuliers. « La tondeuse robotisée n’existait pas il y a cinq ans, illustre le responsable d’Expectra. Aujourd’hui, la robotique est un marché en plein avec de gros besoins de profils spécialisés. »

Ingénieur en éco-conception

Développement durable oblige, les experts en éco-construction ont de belles années devant eux. « C’est une thématique qui va continuer à se démocratiser puisque les industriels sont aujourd’hui contraints de penser de plus en plus à leur déchets », note Romain Doutre. Dès lors qu’une entreprise produit, elle doit ainsi mettre en place une ligne de traitement des déchets et anticiper leur recyclage, en utilisant le moins de matières dangereuses possibles, d’autant qu’elles sont difficiles à transformer. « L’éco-conception va donc toucher une part croissante des entreprises manufacturières », conclut Romain Doutre.

Agnès Wojciechowicz
Agnès Wojciechowicz

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