« J'ai une idée claire de qui je suis »

Tiphaine Réto

Régine Bourg accompagne des salariés dans leur création ou reprise d'entreprise. C'est avant tout pour relayer des informations sur les techniques de marketing de soi qu'elle s'est intéressée au personal branding. Après trois mois de stage, elle a finalement elle-même trouvé sa marque personnelle.

Régine n'a pas changé de coiffure, de vie ou de personnalité. « Je me sens juste différente parce qu'en accord avec moi-même. » Régine Bourg a 51 ans, travaille comme conseillère essaimage dans un grand groupe de téléphonie et vient d'achever, fin septembre, son initiation au Personal Branding. Un parcours sur trois mois, alliant journées de travail de groupe, séances de coaching individuel et exercices à faire chez soi.

Comme un sablier

« J'avais découvert le personal branding lors d'une conférence, en septembre 2008, se souvient la nouvelle convertie. Comme j'accompagne des salariés dans leur création d'entreprise, j'avais trouvé ça intéressant pour eux d'en savoir plus sur cette méthode. » C'est finalement pour elle que, séance après séance, Régine découvre l'intérêt de la marque personnelle. « Je compare ça à un sablier : au départ, ça paraît large et flou. On ne voit pas trop où ça peut nous mener. Et puis à force de travailler sur soi, on agence de manière cohérente chaque nouvelle couche. »

Etre soi-même, pas la copie d'un autre

Pour cette habituée des méthodes de coaching, la marque personnelle est avant tout une façon innovante de faire une mise au point : « Habituellement, quand on réfléchit à un projet professionnel, on regarde simplement ses acquis. Là, on cherche ses points forts, ses talents. On réfléchit même sur des compétences que l'on doit encore développer. Le tout est de se mettre en accord avec ses valeurs. » Une notion qui, selon elle, prend de plus en plus de place avec l'expérience : « On finit par ne plus accepter n'importe quoi dans sa vie professionnelle. Mais on ne sait pas toujours pourquoi. Le personal branding permet d'identifier cet ensemble de valeurs qui font notre authenticité. » Sa propre marque, en sorte. « On devient identifiable, car on est soi-même et non pas la copie d'un autre. »

« Je sais où je veux aller »

Depuis fin septembre, Régine sent bien que tout s'est éclairci. « Je suis plus à l'aise dans mon métier parce que je sais que c'est celui qui me correspond. Du coup, j'arrive à être plus efficace, plus performante et mon mieux-être favorise ma motivation. » Les effets d'un grand bol de confiance en soi ? « En réalité, c'est plus que de la confiance en soi, réfléchit Régine. C'est que j'ai une idée claire de qui je suis, d'où je veux aller et de comment je peux y aller. »

De nouveaux projets

Car trois mois d'initiation au personal branding lui auront permis de réfléchir à l'avenir. « C'est aussi ça, le fonctionnement de la marque personnelle : se définir un projet sur cinq ans en établissant des étapes concrètes et réalisables. » Pour Régine le choix était en elle depuis longtemps : « Je veux continuer à accompagner des gens. Mais j'aimerais le faire à mon compte. » Dans cinq ans, elle aimerait donc aider des jeunes, de 15 à 25 ans, à chercher leur orientation. Sûr que ces jeunes-là entendront parler du personal branding. « Mais d'ici là, je vais continuer à me former pour avoir une réelle légitimité. »

> Lire la suite du dossier : Le marketing personnel ou l'art d'imposer sa personnalité

Tiphaine Réto
Tiphaine Réto

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