Plus d’un Francilien sur deux rêve de quitter l’Île-de-France

Grégory Haelterman

L’herbe professionnelle est-elle plus verte en dehors de la région Île-de-France ? Ce qui est sûr, c'est que les Franciliens sont nombreux à vouloir tenter l'aventure en Province, selon un sondage CSA-Provemploi. Mais pour quelles raisons, et où se rendraient-ils ?

Alors que Provemploi, le salon pour "vivre et travailler en Province" ouvrira ses portes demain à Paris, un sondage CSA-Provemploi rapporte que 54 % des Franciliens envisageraient de quitter un jour la région parisienne. L'enquête, réalisée sur la base d'un panel de plus de 1000 franciliens, précise que 19 % des sondés seraient "certains" de sauter le pas un jour. Pour 35% des Franciliens, ce n'est en revanche qu’une simple idée.

Ce projet serait motivé, selon les cas, par l’entrée dans la vie active, l’accès à l’autonomie ou le fait d'envisager de construire une famille. Les personnes ayant entre 25 et 34 ans représentent ainsi la catégorie d’âge la plus importante (69 % des répondants) parmi les personnes certaines de leur départ. Par contre, ce désir semble partagé par l’ensemble des catégories sociales (63 % des CSP+, comme 61 % des CSP-), par les natifs d’Île-de-France (50 %) comme par les Provinciaux d’origine (58 %).

Partir oui… Mais où ?

Les deux-tiers de ces personnes (64 %) ont déjà en tête une destination si le départ venait à se concrétiser : 51 % iraient vers une ville petite ou de taille moyenne (moins de 100 000 habitants), contre 26 % qui se rendraient à la campagne ou dans un village, et seulement 18 % dans une ville de plus de 100 000 habitants. Une envie d’air frais mais ensoleillé, puisque la région Provence-Alpes-Côte d’Azur se révèle être la première citée dans les choix de destination, pour 25 % des répondants. Suivent ensuite la Bretagne (21 %), le Languedoc-Roussillon (19 %) et l’Aquitaine (18 %).

 

Le palmarès des régions où se verraient bien les Franciliens

Source : CSA-Provemploi.

 

La qualité de vie comme raison majeure

Trouver un cadre de vie plus agréable représente clairement le motif le plus souvent avancé pour quitter l’Île-de-France (68 %), devant un coût moindre de la vie courante (41 %), le besoin de quitter l’agitation parisienne (38 %), l’occasion de devenir propriétaire de son logement (20 %) ou les opportunités professionnelles (13 %). Les inconvénients principaux de la vie parisienne sont le prix trop élevé de l’immobilier (56 %), le stress de la vie quotidienne (41 %), la durée des transports (40 %) et le coût de la vie (39 %). Autant d’éléments qui se retrouvent cités à titre d’avantages une fois en Province, en plus du climat plus accueillant (33 %), d’un accès plus aisé à la nature et aux loisirs (31 %) et de la plus grande amabilité des gens (20 %).

Un départ à préparer soigneusement

La mobilité professionnelle reste cependant un projet d’envergure qui peut inquiéter. Les personnes prêtes à quitter la capitale et sa région s’inquiètent par exemple d’éprouver des difficultés à trouver un emploi satisfaisant (48 %), des complications pour le conjoint (27 %), d’être loin des proches (27 %) ou d’avoir moins de choix pour leurs loisirs (20 %). Une longue préparation s’avère donc indispensable pour réaliser ce projet et passerait par une bonne connaissance de l’immobilier local (45 %), une visite préalable de la région (37 %) et une connaissance des entreprises et opportunités professionnelles (36 %).

Grégory Haelterman © Cadremploi.fr

Grégory Haelterman
Grégory Haelterman

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