M. Labourg (SAS Institute) : "10% de nos salariés sont en télétravail"

Sylvia Di Pasquale

Chez SAS Institute, les avantages offerts aux salariés pour se sentir mieux au travail sont légion. Trente nouveaux emplois y seront créés cette année. Le point avec Miguel Labourg, DRH de SAS Institute.

Le tableau est idyllique. En guise de siège social, un château au cœur de 25 hectares de verdure en Seine-et-Marne, avec un court de tennis, une salle de sport, une crèche et la possibilité de télétravailler partiellement pour ceux que la chlorophylle incommode. « 10% de nos salariés télétravaillent une à deux journées par semaine de manière à avoir plus de flexibilité dans leur organisation et notamment de ne pas rester trop longtemps dans les transports, précise la DRH de SAS en France, Miguel Labourg. Mais c'est plutôt la moitié si l'on ajoute les cadres autonomes, comme les managers et les commerciaux, qui travaillent ponctuellement de chez eux ou dans nos bureaux de La Défense. »  L’entreprise all inclusive façon dépliant touristique a d’ailleurs récolté l’an passé, pour ces petits arrangements avec le bien-être, la 7e place du fameux palmarès Great place to work.

"Nos salaires se situent entre 90 et 130% du marché" 

Évidemment, on cherche la face cachée de ce pays enchanté. Les salaires ? « Ils se situent entre 90 et 130% du marché », a calculé la DRH. Un marché plutôt concurrentiel, puisque c’est celui de l’édition de logiciels décisionnels où l’on s’arrache les ingénieurs. Et Miguel Labourg en a vu partir quelques-uns, sans se départir de son sourire. « Je préfère les voir s’en aller dans de bonnes conditions, on ne sait jamais, ils pourraient revenir. » Cinq d’entre eux sont effectivement revenus. Peut-être parce qu’un immeuble gris d’une zone industrielle rivalise difficilement avec un château et quelques échanges de balles jaunes.

Les départs sont cependant rares puisque SAS affiche un taux de turnover de 6% seulement. Une stabilité qui fait grimper la moyenne d’âge des effectifs de l’éditeur à 41 ans. Un âge canonique dans un secteur à la recherche constante de l’éternelle jeunesse. Néanmoins, Miguel Labourg se soucie d’apporter du sang neuf cette année « pour rééquilibrer la pyramide des âges » au travers d’une trentaine de recrutements de jeunes diplômés. Alors pour les attirer en Seine-et-Marne, SAS soutient notamment la référence mondiale des tournois de stratégie d’entreprise, le challenge GMC (Global management challenge) organisé en France par Image et Stratégie. Un jeu de rôle qui oppose des équipes d’étudiants de grandes écoles. Avant de rentrer dans la vie active pour de vrai, ils doivent créer une entreprise pour de faux. Sans forcément installer leur siège fictif dans un château entouré de petits oiseaux.

Par Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

Vous aimerez aussi :