Pascal Fradin (Segula Technologies) : "Nous recrutons 700 ingénieurs pour l’automobile"

Sylvia Di Pasquale

À quelques jours de l’ouverture du Mondial de l’automobile, l’équipementier détaille ses atouts pour séduire les ingénieurs.

Les ventes de voitures reculent en France (-3 % en août) et ne sont pas au mieux de leur forme en Europe (+1,8 %). Et c’est précisément au moment où ces chiffres sont publiés que Segula technologies, plutôt bravache, annonce un plan de recrutement de 700 ingénieurs, uniquement dédiés à l’automobile en 2015, parmi les 1850 embauches que le groupe compte réaliser en France. Une foi fervente en l’avenir ? Pascal Fradin, directeur business développement du groupe d’ingénierie et de conseils en innovation de pointe, n’a pas franchement une allure de tête brûlée totalement déraisonnable.

« Nos commandes repartent avec les constructeurs français et nos parts de marché à l’international sont en croissance », précise-t-il. Cette offensive hors frontières n’est pas seulement destinée à varier les plaisirs et les clients. Car si les marques nationales Peugeot-Citroën et Renault dans une moindre mesure ont connu des jours meilleurs, BMW, Mercedes et les marques du groupe Volkswagen (Audi, VW, Porsche, Skoda, etc.) ne se sont jamais aussi bien portées. Elles emportent naturellement dans leur sillage de réussite leurs équipementiers. Des partenariats que Segula espèrent multiplier dans une dizaine de jours lors du rendez-vous biennal de la profession. Au Mondial de l’automobile de Paris, ce spécialiste des technologies embarquées présentera sur son stand un concept-car dont la climatisation, les phares ou le GPS se commandent via une tablette tactile. Les téléspectateurs du monde entier ont également pu voir évoluer une auto conçue par les ingénieurs maison au cours du premier grand prix de Formule E, la version électrique de la formule 1, qui s’est déroulée à Pékin le 14 septembre dernier.

« Notre pluridisciplinarité attire les jeunes ingénieurs. Chez nous, ils ne travaillent pas toute leur vie sur le pignon de la 5ᵉ vitesse, ils changent régulièrement de spécialité. » Les prochains embauchés travailleront sur les futures innovations, qu’elles soient destinées à des projets « vitrine » ou disponibles en série. Car les prototypes de salon et les bolides de course que l’on admire de loin sont des laboratoires pour nos voitures de demain.

Sylvia Di Pasquale © Cadremploi

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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