Recruter avec humour : quand l'ascensoriste Kone se lâche

Sylvia Di Pasquale

[VIDEO] L’ascensoriste finlandais cherche à pourvoir 150 postes en France à travers une campagne de recrutement non dénuée d’humour comme nous l’explique son DRH, Laurent Grosse.

La franche rigolade n’est pas, a priori, le premier qualificatif que l’on applique au métier d’ascensoriste. Pourtant, le finlandais Kone, quatrième spécialiste mondial du secteur vient d’être récompensé pour l’humour de sa campagne de communication de recrutement française. Une campagne qui se joue des clichés liés à ses origines – du père Noël, au sauna en passant par les étendues gelées. Celui qui a voulu dérider la très sérieuse maison d’escaliers mécaniques, d’ascenseurs et de portes automatiques, qui emploie 3 300 personnes dans l’Hexagone, c’est son DRH, Laurent Grosse.

Un humour souvent ignoré des candidats

Ce n’est pas vraiment une révolution mais plutôt le coming out d’un humour bel et bien présent, mais trop souvent ignoré, notamment par les candidats. « Car travailler c’est aussi se faire plaisir et manier l’humour, c’est très important chez nous. » Tout en travaillant sur des projets on ne peut plus sérieux. Car chez Koné, on va transporter de bas en haut les supporters du futur stade de l’Olympique lyonnais ou encore de la plus grande tour du monde en Arabie saoudite. Mais aussi les mélomanes de l’Opéra de Paris ou les habitants de l’immeuble d’à côté. « Nous sommes des acteurs de l’urbanisme qui essayons de donner du sens à ce que nous faisons. Nous avons une grande variété de métiers qui reste encore méconnue.» Vaste programme qui repose sur des valeurs finlandaises, selon le DRH. « Celles d’un groupe familial qui a une vision à long terme. » Certes, mais voilà qui sonne comme un slogan lambda. « C’est une entreprise qui privilégie l’humain, la proximité avec le manager et l’accompagnement. »

50 postes de cadres commerciaux et d’ingénieurs à pourvoir

Des images dont toute société se réclame et qui méritent quelques arguments moins conceptuels. « Chez nous, par exemple, on a mis en place le coaching entre pairs. Lorsqu’un superviseur rencontre une difficulté, on demande à l’un de ses homologues qui excelle dans ce domaine de l’aider.» Mais encore ? « La proximité est cultivée à travers des rencontres qui réunissent l’ensemble des salariés et la direction par groupe de 100. Des entretiens d’évolution sont également mis en place chaque année. » Voilà qui, en plus de l’humour finlandais, devrait attirer les candidats vers les 150 postes à pourvoir cette année, dont un tiers de cadres commerciaux et d’ingénieurs.

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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