1. Jouer les as du volant
Un petit tour en Porsche, ça vous tente ? Il paraît que c’est très bon pour le mental. « Nos stages de course et de perfectionnement au pilotage sont très prisés par les dirigeants », explique David Raffin, l’un des dirigeants d’Actua Organisation, un complexe dédié aux sports mécaniques. But de la manœuvre (purement automobile) : cultiver sa rigueur et sa concentration. « Une erreur sur un circuit, cela ne pardonne pas et beaucoup de chefs d’entreprises utilisent les sports mécaniques pour canaliser leur énergie. » Efficace, mais pas donné, il le reconnaît. « Entre 1 500 et 3 000 € la journée. Mais on s’adresse à des passionnés. Il existe d’autres activités moins chères, comme le golf, qui sont aussi très efficaces. »
2. Une bonne gym de l’esprit
Et pourquoi ne pas réussir à mieux se concentrer grâce… aux échecs ? Observation, analyse, stratégie, maîtrise de soi et elle en passe. Pour Chrystèle Stawinski, beaucoup de managers, entre autres, auraient intérêt à s’y mettre. « Il suffit de voir combien de décisions on peut prendre pendant une partie, avec un peu de sérénité, et en général en évitant de consulter frénétiquement son portable, souligne cette coach. Et à force de jouer, on peut rééduquer son cerveau et éviter de se laisser distraire par des emails ou par des pensées parasites pendant la moindre tâche. » Mais cette consultante rassure vite les réfractaires. « L’idée est juste de trouver une gymnastique de l’esprit, ou du corps, qui force à se couper du reste, poursuit-elle. Dans un autre genre, la natation, c’est formidable. Parce qu’en plus de déconnecter, on s’oblige à se concentrer sur sa respiration. »
3. Quelques instants de relaxation
« Le sport sous toutes ses formes, c’est vraiment très bien, confirme la consultante Silvana Frazzetta, fondatrice d'Atmosphère Coaching. On se défoule, on relâche de l'adrénaline et on est bien après. » Mais cette coach aime aussi initier ses clients à d’autres pratiques aussi douces qu’efficaces. « J’organise souvent des séminaires en leadership avec des participants qui ne sont pas très près de leur corps. Je leur fais parfois découvrir la marche en forêt et surtout la méditation. » Efficacité garantie. « C'est juste un moment où l’on respire et où l’on se concentre sur sa respiration. Pour la pratiquer régulièrement, je confirme que c'est spectaculaire car la relaxation du corps va permettre de développer une lucidité incroyable au niveau du cerveau. Pour réapprendre à se concentrer, je trouve qu'il y a rien de tel. Et surtout, cela peut se pratiquer n'importe où, dans les transports, au bureau et même en réunion. »
4. Apprendre à visualiser les événements
Pourquoi s’en priver ? « Si une bonne concentration est utile au quotidien, elle peut être déterminante lors d’une négociation par exemple », assure Gérard Enggasser. Le fondateur du cabinet Cap Manager pratique et apprend la visualisation à ses équipes. « Les plus grands sportifs le font. Et pour une meilleure concentration, notamment auprès des commerciaux, cela marche très bien aussi. » L’idée est d’apprendre à visualiser l’entretien que l'on va mener. « Avant de partir, on essaie de se préparer mentalement à toutes les situations, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Cela permet de garder toute sa concentration et de limiter les imprévus. » Ce consultant, auteur du guide "Comment piloter votre TPE ?", invite chacun à pratiquer cette gymnastique de l’esprit pour ne pas être submergé par ses émotions. « Si on imagine qu’un banquier vous dit qu’il sera difficile d’avoir un prêt, je ne dis pas que c'est perdu et je lui demande immédiatement ce qu'il faudrait en plus pour l'obtenir. Ce sont des exercices de reformulation permanente. »
5. Et un bon régime !
Mais pour finir, vous pendrez peut-être un (petit) régime. « En dehors de toute activité, la concentration dépend surtout d’une bonne gestion de son temps en fonction de son rythme biologique », explique la coach d’affaires Pascale Joly. Pas la peine de consulter un médecin. « Il suffit de s’observer un peu pour savoir quand on est particulièrement fatigué ou, a contrario, plus efficace. Dans mon cas, je sais que c’est très tôt le matin par exemple. » En même temps, cette consultante rappelle que l’on peut, un peu, aider sa nature. « La concentration est forcément liée à la qualité de vie et la nourriture. Un repas lourd à midi, surtout avec de l'alcool, est très préjudiciable. Il suffit parfois d’un petit changement de régime pour retrouver de précieux moments de concentration en début d’après-midi quand tout le monde fonctionne au ralenti… »
