Avant son arrivée
* Dédramatiser le handicap : on a toujours peur de ce que l'on ne connaît pas. Avec votre équipe ou entre collègues, abordez le sujet en évoquant par exemple les différentes formes de handicap. « Le manager peut par exemple faire référence au cas d'une personne handicapée d'un autre service voire solliciter le témoignage celle-ci auprès de son équipe. Cela permettra de dédramatiser le handicap et de comprendre que handicap et compétences sont compatibles », estime Patricia de Kermoysan, dirigeante de Défi RH.
* S'assurer que le poste est adapté : vérifiez que les demandes d'aménagement de poste demandées ont été effectuées... et fonctionnent correctement. Prévoir (et former) un tuteur si le nouveau collaborateur a besoin de prendre ses marques, notamment pour ses déplacements lors des premières semaines.
* Informer sans stigmatiser : dans une étude sur les pratiques d'intégration réussies des handicapés dans le secteur de l'économie sociale et solidaire de la région Rhône-Alpes (2003), Michel Ronzy conseillait de prendre le temps d'informer chaque collègue de ce que la personne handicapée peut faire ou ne peut pas faire, afin que ses collègues ne soient pas tentés de lui faire des « cadeaux » ou de chercher à le « sauver », ce qui fausserait toute relation « d'égal à égal ».
A son arrivée
*Ecouter et poser des questions : ne l'interrogez pas d'emblée sur les causes de son handicap. Laissez lui le temps. La plupart du temps, la PH entre elle-même dans le vif du sujet. Ecoutez là. Et posez lui des questions non pas sur son dossier médical mais sur l'incidence de son handicap sur ses conditions de travail. Si vous êtes respectueux, votre collègue vous répondra sans souci.
* Traitement égalitaire : « sans sous-estimer le handicap, il faut traiter le collaborateur comme les autres. Avoir le même niveau d'exigence pour tous. S'il fait du bon travail, lui faire savoir. Idem, s'il commet des erreurs », insiste Patricia de Kermoysan.
* Ne pas s'apitoyer sur son sort : rien de pire pour une PH que d'être prise en pitié par son manager et/ou ses collègues. Si elle a été recrutée, c'est qu'elle possède les compétences idoines pour accomplir sa mission. « Tout au plus, pouvez-vous lui proposer votre aide mais sans insister », conseille Patricia de Kermoysan. Exit les phrases du genre « le pauvre », « c'est pas facile pour lui ».
Après quelques semaines
* Faites un suivi : au bout de quelques semaines, faites un point sur ses conditions de travail, les éventuels ajustements à apporter.... L'idée étant que le collaborateur évolue dans de bonnes conditions de travail. Faites de même avec ses collègues afin de lever d'éventuelles ambiguïtés. Rectifier le tir si nécessaire.
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Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.