L'internet des objets, un business prometteur pour les franchisés

Quentin Velluet

Il n’y a pas que McDonald’s ou Carrefour qui réussissent en franchise. Leur notoriété peut faire oublier que ce modèle d’entreprenariat s’active aussi sur d’autres secteurs tout aussi prometteurs. À l’image de l’Internet des objets (Internet of Things, IoT), un marché mondial que l’institut GfK estime à 14,9 milliards d’euros et dont la franchise n’a que très peu profité jusqu’ici. De quoi intéresser des cadres en reconversion.
L'internet des objets, un business prometteur pour les franchisés

Les réseaux 100 % connectés

L’IoT est souvent assimilé aux start-up de la French Tech qui ont tendance à accaparer l’attention des médias. Cela ne décourage pas SmartOne, un jeune réseau spécialisé dans la vente d’objets connectés, lancé en franchise en 2015. Son co-fondateur, Cédric Pradel, envisage ses magasins comme des commerces de proximité, raison pour laquelle il recrute des franchisés passionnés et vulgarisateurs plutôt que des geeks : « À l’inverse des grandes enseignes implantées dans des centres commerciaux, nous voulons ramener la technologie au cœur des villes », explique-t-il. Dans les rayons : des drones, des tests de glycémie connectés, ou encore des pots de fleurs intelligents. Si cette année, l’objectif est d’ouvrir quatre points de vente « pour fiabiliser le concept », SmartOne espère une vingtaine d’ouvertures dès 2017.

Pas besoin d’être un geek pour ouvrir son magasin, au contraire : « Je souhaite que les franchisés soient des vulgarisateurs plutôt que des techniciens, car certains produits ne parlent pas aux clients », indique Cédric Pradel. Ajouter à cela un brin de qualités managériales, car le franchisé SmartOne peut être amené à gérer jusqu’à trois personnes.

De son côté, le prestataire informatique AIRRIA, qui compte 130 agences franchisées en France, a décroché en décembre 2015, un contrat avec ErDF pour la pose de 7 % des 35 millions de compteurs intelligents Linky. L’enseigne mise parallèlement sur le développement de l’e-santé pour diversifier ses services : « Nous pouvons intervenir par exemple sur l’installation de systèmes intelligents destinés à gérer la médicalisation des seniors à domicile », imagine Olivier Coin, fondateur d’AIRRIA. C’est pourquoi en 2016, le réseau recherche six candidats dotés d’un apport personnel d’environ 10 000 euros.

 

Les grands réseaux s’y mettent

La Fnac se tient en embuscade mais de manière beaucoup moins convaincante. En mars 2015, elle a inauguré son concept Fnac Connect à Angoulême. Il se traduit sur place par trois mètres linéaires réellement consacrés aux objets connectés, pour 80 mètres carrés de surface totale. Selon le groupe Fnac, le concept fonctionne et sera étendu dans les prochains mois. Néanmoins le développement du réseau se fait raisonnablement : le second magasin du même type a ouvert en août à Beaucaire près de Nîmes. D’autres réseaux sur le coup peuvent séduire les cadres en reconversion. Outre Pulsat, Darty, qui s’est ouvert à la franchise il y a deux ans, propose aussi une gamme de produits connectés, sans pour autant en faire sa stratégie principale.

Plus spécifique, LDLC.com qui était à l’origine un simple site e-commerce spécialisé dans l’informatique, développe un réseau de magasins physiques depuis 1998 et propose plus de 400 références d’objets connectés personnels (sport, santé, drones…) et pour la maison (alarmes, système de contrôle, domotique…). Avec actuellement 10 implantations en France, il veut atteindre la centaine d’unités en 2021. Il reste donc de nombreuses places pour des candidats préparés à investir, car l’apport personnel nécessaire à l’ouverture d’un magasin est conséquent : 150 000 euros.

Quentin Velluet
Quentin Velluet

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