Changement de décor
« Les recruteurs cherchent de plus en plus à changer l’expérience candidat, en jouant sur l’environnement : en proposant une immersion avec les équipes, l’entretien dans un espace collectif ou une journée d’intégration », affirme Philippe Burger, co-auteur de l’enquête sur les tendances RH publiée par Deloitte le 23 septembre 2014. Sa société en offre une illustration, avec le 136, un espace cosy que Deloitte dédie entièrement aux candidats reçus en entretien d’embauche.
Lounge de recrutement chez Deloitte. © DR.
Le recrutement "s’événementialise"
Au début des années 2000, les entreprises multipliaient les grands événements pour recruter. En 2005, la Société Générale avait organisé une journée de recrutement au Stade de France. EDF l’imitait en 2008. Les jobs-dating, speeds-datings, afterwork et autres cocktails sont aujourd’hui monnaie courante. Deloitte prédit que ces événements seront toujours plus nombreux. Mais on peut parier qu’ils se passeront davantage en ligne. Quintiq lançait, par exemple, un défi pour recruter début septembre.
Création de communautés sur les réseaux sociaux
Même si les recrutements sont peu nombreux sur les réseaux sociaux professionnels, les DRH aiment y être présents pour dévoiler leur entreprise de manière originale. Deloitte s’attend ainsi à voir naître des initiatives sur les réseaux. Par exemple, celle du fournisseur de services téléphoniques AT&T, qui a développé via les réseaux une vraie communauté (et un vivier) d’ingénieurs.
Exploitation du Big Data
Le Big Data va changer tous les secteurs d’activité et les ressources humaines n’y échapperont pas. Les recruteurs veulent exploiter les données mises à leur disposition par les candidats (et les salariés). Des outils analysant la présence sur les réseaux sociaux des candidats potentiels se développent. Une société a déjà inventé un algorithme permettant d’évaluer le potentiel de réussite d’un candidat dans un poste. Raison de plus pour soigner votre image sur les réseaux et les informations que vous transmettez aux recruteurs.
Valorisation de la cooptation
La cooptation n’est pas démodée. Au contraire : les entreprises cherchent de plus en plus à l’utiliser et à la valoriser. « Red Hat, par exemple [éditeur de logiciel], a mis en place un programme mixant du cash (de 3 000 à 7 000 euros pour le salarié qui recommande une de ses connaissances) et une reconnaissance sociale à travers l’attribution du titre honorifique d’ambassadeur », indique Philippe Burger. Un titre qui permet à celui qui en est décoré de se faire repérer pour (peut-être) évoluer dans la société.
Et vous, avez-vous vécu des expériences de recrutement que vous avez trouvé innovantes ?
Elodie Buzaud © Cadremploi
Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.