Job d’avenir : avez-vous le profil pour devenir data scientist ?

Ingrid Falquy

Data scientist, un métier qui va compter. Il en manquera plus d’1 million aux États-Unis en 2017, selon McKinsey. En France, 2 000 seront recrutés d’ici à 2018. Et si c’était vous ? Encore faut-il que vous ayez l’un des profils. D’après une étude SAS, il en existe 6.

C’est LE métier en vogue. Le job le plus sexy du 21ᵉ siècle, selon la Harvard Business Review. Pourtant, peu savent exactement ce que font les data scientists. Et personne ne sait qui sont ces nouveaux professionnels des données que les entreprises recrutent à prix d’or – entre 3 000 et 4 000 euros à l’embauche. Pour répondre à cette question, l’éditeur de logiciels SAS Institute a fait passer un test psychométrique à près de 600 data scientists britanniques en 2014. Les résultats de cette étude intitulée What Makes a Great Data Scientist ?* (Qu’est-ce qui fait un bon data-scientist) ont été publiés le 8 octobre 2014, et déclinés en infographie (ci-dessous). On distingue 6 profils récurrents chez ces scientifiques des données.

Plutôt geek, gourou, écraseur, moteur, accoucheur ou voix ?

Le profil majoritaire, 41 % des pros interrogés, est celui du "geek". Des réflexions franches, peu d’émotion, et plus de goût pour la programmation que la communication. Mais à côté d’eux, on trouve 11 % de "gourous", qui ont de fortes compétences sociales, des "écraseurs" (11 %), qui ont la particularité de n’apprécier que ce qui est très technique, des "moteurs", ils représentent 11 % des data scientists interrogés, ils sont orientés résultats et veulent atteindre leur objectifs. Enfin, dans une plus moindre mesure, SAS a aussi identifié 7 % d’"accoucheurs" qui disposent à la fois de compétences techniques ainsi que d’aptitudes pour donner de l’élan au projet  et 6 % de "voix " qui vont donner de la visibilité à l’exploitation de données et générer de l’enthousiasme autour de l’activité. Non sans humour, SAS a réalisé des patrons téléchargeables de chacun de ces profils.  

De très grandes capacités d’adaptation

Ce que révèle également l’étude, c’est l’étonnante capacité d'adaptation dont font preuve ceux qui embrassent ce nouveau métier. 1 sur 4 est en train de changer son comportement naturel pour s’aligner plus étroitement aux besoins de son rôle. Un phénomène courant dans une discipline spécialisée, mais qui présente des risques liés au stress qu’engendre cette nécessaire évolution forcée et rapide. Faute de quoi, 1 data scientist sur 2 souffrirait d’un niveau de stress l'exposant à un risque de burn-out. Ce pourquoi SAS Institute incite les entreprises à clarifier le rôle de ces nouveaux pros des données. Ce qu’ont déjà commencé à faire les formations naissantes dédiées à cette spécialité.

 

Les compétences pour être data scientist

Le site data-business.fr recense trois compétences essentielles au data scientist :

- une connaissance du domaine pour lequel il analyse les données, car c’est la connaissance métier qui permet de prendre du recul par rapport aux données ;

- un savoir-faire technique pour utiliser facilement les technologies d’analyse ;

- et le sens de la communication car au-delà des chiffres, il y a un aspect humain à ce métier.

 

 

*l’étude est basée sur la méthodologie du DISC, un modèle d'analyse et de compréhension des comportements. Il décrit 4 modèles de comportements préférentiels. Il offre la possibilité d'établir au travers d'un questionnaire web ultra-rapide (10 à 15 mn) un profil comportemental personnalisé de 25 pages.

Pour aller plus loin :

Le Big Data recrute-t-il vraiment… en France ?

Big Data : est-ce le moment de se former ?

Ingrid Falquy
Ingrid Falquy

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