Les nouvelles opportunités de l'emploi industriel

L'équipe de Cadremploi

Moribonde l'industrie française ? Evidemment, lorsque l'on se contente d'observer de très loin les déboires des géants de la métallurgie ou lorsque l'on scrute le marché automobile et son frein à main serré depuis un an, on ne risque pas l'overdose d'optimisme. Pourtant, il est de nombreux signes susceptibles de donner du baume au cœur à ceux qui travaillent, ou souhaitent travailler, dans ce secteur économique, qui emploie tout de même près de trois millions de personnes.

Des embauches prévues
Réveillé par la tentative d'OPA indienne, Arcelor s'est allié avec le géant russe Severstal, devenant dans le même temps, le premier spécialiste mondial de l'acier. Pas mal pour une entreprise aux abois.
Quant à nos constructeurs automobiles, s'ils sont en sous régime, ils n'en ont pas moins quelques ambitieux objectifs. Carlos Ghosn, président de Renault-Nissan a dévoilé son plan : la création de 26 nouveaux modèles entre 2007 et 2009. Autant dire que pour développer autant de nouvelles autos, il lui faudra embaucher. C'est prévu et chez Renault, on évoque en aparté l'embauche de près de 3 000 cadres dans les trois prochaines années. Un score peu ou prou équivalent chez PSA Peugeot Citroën, où malgré la fermeture annoncée de l'usine anglaise de Ryton, on compte intégrer 1 000 cadres, rien que pour cette année 2006.
Evidemment, l'automobile en particulier et la métallurgie en général ne composent pas à eux seuls le paysage industriel français. De l'aéronautique à la biochimie en passant par l'agroalimentaire et tous les biens de consommation manufacturés, les opportunités d'emploi existent. A condition de les débusquer. Tant il est vrai que certains sites de production perdurent de fort belle manière sans avoir à craindre chaque matin un transfert vers l'Asie. Des sites qui embauchent des ingénieurs, des spécialistes de la qualité ou des logisticiens.

 

Innovation et pôles de compétitivité
Mais d'autres filons pourraient bien apparaître ailleurs et notamment dans la recherche et le développement. Nos gouvernants n'ont d'ailleurs qu'un seul mot à la bouche : innovation. Et depuis près d'un an, Bercy a mis en place des pôles de compétitivité. Près de 70 sites répartis à travers la France sont censés accueillir de nouvelles entreprises innovantes, ou des départements de R&D d'entités déjà existantes. But de la manœuvre : réunir en un même lieu des chercheurs privés et publics, ainsi que des écoles formant ceux qui, demain, travailleront dans ces pôles. Un système de vase clos très anglo-saxon. Mais l'intérêt des entreprises de s'installer dans ces pôles ne tient pas uniquement à la chouette ambiance campus qu'elles peuvent offrir à leurs collaborateurs. L'affaire peut rapporter quelques subsides non négligeables aux sociétés de plasturgie qui souhaitent s'installer à Oyonnax ou aux sous-traitants automobiles qui veulent prendre racine dans le territoire de Belfort. Car pour cette opération, le gouvernement a débloqué 1,5 milliards d'euros, « offerts » aux entreprises investisseuses sous la forme de cadeaux fiscaux, mais aussi d'exonérations de charges pour les personnes embauchées sur ces sites. Une bonne affaire qu'il est toujours intéressant de rappeler lorsque l'on se porte spontanément candidat à un emploi dans un pôle de compétitivité.

 

Des cadres mobiles sur les pôles
Et pour les cadres déjà en poste mais qui souhaitent évoluer, changer de fonction ou simplement de région, il est une disposition récente ajoutée au programme lancé l'an passé. Elle concerne les possibilités de détachement offertes aux entreprises intéressées. Elles pourront envoyer leurs cadres dans leurs entités situées sur ces pôles sans toucher à leur contrat de travail. Un excellent moyen de changer d'air tout en conservant son ancienneté et ses autres avantages acquis. Ces initiatives gouvernementales et l'actualité des entreprises elles-mêmes sont donc autant de signes envoyés à ceux qui avaient annoncé un peu trop vite le déclin de l'industrie française.

 

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