- Compatible avec l'organisation
- En phase avec les valeurs corporate
- Un don pour la reformulation
- Profil fédérateur
- Compétent en flexibilité
- Adepte des questions sur l'entreprise (ils adorent !)
- Profil intrapreneur
- Esprit positif
- Esprit "maison"
- Affinités avec le produit
- Quand la maternité devient une expérience professionnelle
- La question pas du tout bateau
- L'échec comme preuve d'humilité
- Connecté aux valeurs de l'entreprise
- Stimulé par la performance
Compatible avec l'organisation
À ce point du parcours de recrutement, je sais que votre entreprise répond à mes attentes professionnelles et correspond à un modèle d’organisation qui me plaît vraiment !
Entendu en entretien par Marjane Mabrouk, manager chez Talan. Son commentaire : « Ce candidat avait posé beaucoup de questions lors du process de recrutement. J’ai eu le sentiment qu’un candidat comme lui allait vraiment s’épanouir chez nous et je ne me suis pas trompée. »
Notre conseil : pour maximiser vos chances de trouver les phrases pour convaincre un recruteur, renseignez-vous en amont de l’entretien sur l’entreprise et notamment sur son organisation interne. Le jour J, posez des questions chocs pour attirer l'attention du recruteur.
En phase avec les valeurs corporate
Entendu en entretien par Marie d’Haegeleer, DRH CEMA d’International SOS :
Après mes études, je suis parti un an en Australie par mes propres moyens pour améliorer mon anglais, m’exposer à des cultures différentes et mûrir mon projet professionnel.
« Cette expérience de vie correspond à un état d’esprit et à des compétences qui correspondent aux valeurs de notre entreprise. En plus de la maîtrise de l’anglais et de la connaissance de la culture anglo-saxonne… », commente la DRH.
Notre conseil : faites ressentir au recruteur que vous êtes compatible avec les valeurs de l’entreprise.
Un don pour la reformulation
Entendu en entretien par Marjane Mabrouk, manager chez Talan :
J’ai passé trois entretiens avec des managers et des consultants de votre entreprise. À chaque fois, j’ai eu envie de travailler avec la personne que j’écoutais. Et quelle que soit l’issue de ce processus d’embauche, les conseils qui m’ont été donnés et la vision de votre métier qui m’a été présentée resteront.
« C'était l'un des arguments d'une jeune diplômée d’école d’ingénieur ne connaissant pas le métier de consultant. Cette candidate a fait preuve d’une écoute active lors des entretiens, qui lui a permis de reformuler les conseils prodigués. Elle nous a fait réaliser qu’elle avait une vraie compétence d’écoute et de restitution nécessaire à notre métier », rapporte Marjane Mabrouk.
Notre conseil : listez les qualités essentielles nécessaires pour performer dans l’emploi que vous visez. Pendant l’entretien d’embauche, vous devez convaincre le recruteur avec les bonnes phrases pour montrer votre motivation et lui faire comprendre que vous possédez toutes ces qualités.
Profil fédérateur
Entendu en entretien par Emmanuel de Robillard, DRH d’Idex, groupe français de services liés à l’énergie et à l’environnement durable :
En qualité de manager, je responsabilise et je fédère mes collaborateurs.
« Nous recherchons avant tout des managers ayant à cœur de faire évoluer leurs équipes, de susciter l’enthousiasme et l’envie de se dépasser. Ce mode de management permet aux potentiels de se révéler et de fidéliser nos salariés. Cet état d'esprit contribue à la croissance d’une entreprise », explique Emmanuel de Robillard.
Compétent en flexibilité
Entendu en entretien par Marie d’Haegeleer, DRH CEMA d’International SOS :
Face au changement, ma capacité d’adaptation naturelle et ma flexibilité m'ont beaucoup aidé.
« Dans certaines entreprises où les changements de stratégie et d’organisation sont permanents, la flexibilité ou l'adaptabilité face à des situations changeantes est une qualité cruciale. La capacité d’un candidat à appréhender un changement comme une opportunité atteste d’une agilité intellectuelle, qui devient dans ces cas-là une compétence essentielle », note Marie d’Haegeleer.
Notre conseil : les entreprises ont besoin de candidats plus agiles et adaptables face aux changements du marché. Intégrez vos soft skills à vos expériences professionnelles sur votre CV.
Adepte des questions sur l'entreprise (ils adorent !)
Entendu en entretien par la DRH de Spartoo :
Quels sont vos prochains projets de développement ? Comment peut-on décrire la culture de votre entreprise ? À quoi ressemble une journée type dans le service ?
« Ce sont des questions qui montrent que le candidat se projette dans l'entreprise, à son poste futur, et qu’il est capable d’appréhender une situation à terme », commente la DRH.
Notre conseil : lors d'un entretien de recrutement, le recruteur n'a pas le monopole des questions. Bien au contraire. En poser est devenu un marqueur d'intérêt et les recruteurs adorent.
Profil intrapreneur
Entendu en entretien par Cécile Milard, DRH chez CertiNergy, expert en efficacité énergétique.
Je souhaite participer à la construction et au développement d’une entreprise, grandir avec elle.
« Nous sommes attentifs aux candidats qui revendiquent un côté aventurier, presque entrepreneurial. Créée en 2008, notre société est jeune et dynamique. Nous recherchons donc des gens qui soient force de proposition, qui aient envie de venir apporter leur pierre à l’édifice, quelle que soit la position occupée dans la société », explique Cécile Milard.
Esprit positif
Entendu en entretien par la DRH de Mondelēz International :
Bien sûr, je pourrais choisir de continuer mon parcours au sein de mon entreprise mais je souhaite sortir de ma zone de confort et me challenger. En plus, rejoindre un groupe avec de telles marques serait une vraie fierté. Votre groupe me semble plus fou, plus fun.
« Ce candidat m’a convaincue car son état d’esprit correspond à ce que nous ciblons chez nos jeunes diplômés : le goût des challenges, la recherche d’une fierté d’appartenance et un environnement de travail joyeux et innovant. Bâtir un environnement de travail exceptionnel est l’un des objectifs de notre stratégie d’entreprise », explique-t-on à la DRH de Mondelēz International.
Notre conseil : toujours mettre en avant votre bon état d’esprit, vous ferez ainsi passer le message que vous ne serez pas source de problème.
Esprit "maison"
Entendu en entretien par Béatrice Jacquemard, responsable RH de Thess, qui conçoit des piluliers connectés :
La taille de l’entreprise correspond à mes attentes, je m’identifie au projet, à l’équipe et aux valeurs.
« C’est important pour nous. Nous ne sommes une petite structure dans le domaine de la santé, et cette phrase montre que le candidat s’identifie, que c’est une fierté pour lui de nous rejoindre. Ce qui me marque, c’est quand les candidats ont une bonne perception de notre structure, ont bien compris où ils allaient travailler. Je demande aussi aux candidats de me partager les valeurs importantes à leurs yeux, pour voir si elles correspondent aux nôtres. Par ailleurs, beaucoup de candidats viennent de l’ESN, où on a souvent du mal à s’identifier à l’entreprise. Là, on voit qu’ils cherchent un esprit ‘maison’ et qu’ils se projettent », commente la responsable RH.
Affinités avec le produit
Entendu en entretien par Marion Picard, responsable recrutement et développement RH de People Sphères, qui commercialise une plateforme SIRH (système d’information pour les ressources humaines) :
J’adhère clairement au produit, que je trouve innovant.
« Pour les postes qui sont en contact avec les clients, c’est primordial pour nous que les collaborateurs adhèrent au produit, parce que sont eux qui seront les ambassadeurs, les vendeurs. Cette phrase ‘J’adhère au produit et je le trouve utile’, montre déjà qu’ils se sont renseignés et qu’ils pourront convaincre plus facilement. Pour nous, il peut y avoir des problèmes s’ils n’adhèrent pas au produit. C’est important aussi pour les personnes qui ne sont pas en contact avec les clients de comprendre et d’adhérer. Et comme il s’agit d’un produit complexe, cela permet de voir les candidats qui ont vraiment compris le produit et ceux qui sont restés en surface », explique la responsable.
Quand la maternité devient une expérience professionnelle
Entendu par Kévin Letextier, fondateur et dirigeant d’Ergotech, fabricant en équipements ergonomiques contre les douleurs au travail :
Ce n’est pas parce que je n’ai pas travaillé durant une période de ma vie que je suis une mère au foyer qui n’a rien fait de sa vie.
« D’habitude, nous n’aimons pas beaucoup les CV avec beaucoup de trous. Là, cette personne en avait plusieurs, dont un, logique, puisqu’elle avait eu un enfant. Mais elle a rédigé son CV comme si c’était une expérience professionnelle, en se décrivant « experte en logistique » et en détaillant les compétences que sa maternité lui avait permis d’acquérir : en logistique, gestion, administratif… Cela a forcément donné envie de la recevoir, et elle a tenu le même discours durant l’entretien, en argumentant, en donnant des exemples. Elle nous a dit ‘Je ne suis pas restée sans rien faire, j’ai valorisé mon temps, j’ai appris et je suis capable d’apprendre’. Je me dis que ce genre de personnes va avoir le même comportement en entreprise. En plus, cela montre qu’elle a passé du temps à réfléchir à comment présenter et argumenter son CV. Il n’y a aucune formation qui prépare à ce que l’on fait, donc on recherche une façon d’être qui permette de s’intégrer et une envie d’apprendre. Elle est chez nous depuis un an et elle est topissime », s’enthousiasme le dirigeant.
La question pas du tout bateau
Entendu en entretien par Elodie Negoti, Talent Acquisition Team Manager – produits et tech chez Blablacar :
Après trois ans chez Blablacar, qu’est-ce qui fait que tu es encore là ? [Le tutoiement est de mise lors des entretiens dans l'entreprise, NDLR.] Et qu’est-ce qui t’a toujours déplu que tu n’arrives pas à résoudre ?
« A Blablacar, on met un point d’honneur à encourager les candidats à nous poser leurs questions. Mais dans ce cas-là, je ne m’étais jamais posé la question moi-même, j’ai dû y réfléchir en direct. Cela m’a désarçonnée, c’était hyper déstabilisant. La seconde question était encore plus délicate, mais j’ai trouvé cela intéressant. Le candidat se sentait assez mature pour entendre le côté positif et aussi le côté négatif. Cela montre qu’il cherchait à savoir si c’était un bon environnement, s’il était possible de faire évoluer les pratiques, et la meilleure chose à faire est de demander un retour d’expérience à quelqu’un dans l’entreprise. D’habitude, nous avons des questions bateau, cette question ne passerait pas partout, mais nous avons une culture qui nous pousse à nous challenger mutuellement. Plus généralement, j’encourage les candidats à rester eux-mêmes. Cela ne leur assurera pas le succès auprès de toutes les entreprises, mais cela permet de filtrer : si l’entreprise n’accepte pas votre personnalité, ce n’est peut-être pas la bonne pour vous », analyse la responsable du recrutement.
L'échec comme preuve d'humilité
Entendu en entretien par Marine Peron, Head of Talent Acquisition chez Welcome To The Jungle :
Si la situation se présentait de nouveau, il y a une chose que je ferais différemment.
« Parmi les valeurs primordiales chez nous, il y a l’humilité, la capacité à prendre du recul et à s’autoriser l’échec. Cette phrase montre que le candidat est capable de parler de projets qui ont échoué et d’en sortir des apprentissages. Quand il n’en parle pas, nous posons des questions en entretien sur des situations dans lesquelles il s’est retrouvé en difficulté, pour évaluer son esprit d’analyse, sa prise de recul, sa capacité à rebondir et à tirer le positif de ses échecs. Avant les entretiens, nous coachons les candidats et leur recommandons d’utiliser la méthode STAR (situations / tâches / actions / résultats), qui permet de parler de ses succès aussi bien que de ses échecs », étaye la directrice du recrutement.
Connecté aux valeurs de l'entreprise
Entendu par Dorothea Herm, vice-présidente des ressources humaines de Babbel, plateforme d’apprentissage des langues :
Le soutien de Babbel apporté aux Ukrainiens, en proposant des cours de langues gratuits en anglais, allemand et polonais a été significatif, et cela a représenté pour moi une motivation supplémentaire pour postuler au sein de votre organisation. Je voulais m’engager pour un projet ayant du sens.
« Nous sommes une organisation motivée par un objectif précis qui s'efforce de créer un environnement de travail bienveillant, et de permettre une compréhension mutuelle par le langage. Et nous considérons que cela commence de l'intérieur. La création de pratiques qui favorisent la diversité, l'équité et l'inclusion est essentielle pour créer une culture organisationnelle forte et des valeurs puissantes. Lorsque nous constatons qu'un candidat qualifié a pris le temps de se renseigner sur l'entreprise, de comprendre notre objectif et nos valeurs et d'établir un véritable lien personnel avec elles, nous sommes impressionnés et pouvons mieux envisager d'aller de l'avant avec lui », explique la vice-présidente.
Stimulé par la performance
Entendu en entretien par Mathieu Milot, responsable intelligence marché chez Dropbox :
Je m'épanouis plus dans une entreprise qui a la culture de la haute performance.
« Lorsque ce candidat m’a dit être volontaire et trouver son épanouissement dans les défis, il m’a prouvé qu’il pouvait être un bon élément pour nous aider à développer une culture de haute performance, dans laquelle les collaborateurs se sentent inspirés pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Des études ont montré que les équipes sont souvent motivées par les succès de celles qui les entourent – et que plus nous sommes entourés de personnes performantes, plus nous sommes stimulés par eux. C'est pourquoi nous recherchons des candidats qui peuvent aider à tirer les autres vers le haut », témoigne le manager.
Première publication : 2018. Dernière mise à jour : 10 janvier 2024.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.