Choisir le bon coach : comment faire

Sylvie Laidet-Ratier

L'équation est simple : pour qu'un coaching soit efficace, il faut un coaché volontaire, une entreprise bienveillante et un coach professionnel. Check-list des points de vigilance à surveiller avant de se lancer dans ce type d'accompagnement.

Des rendez-vous d'essai

Avant de se décider, rencontrer plusieurs coachs afin d'établir des points de comparaison. Souvent, les employeurs présélectionnent une liste de prestataires mais rien ne vous empêche de démarcher d'autres cabinets et de les proposer à votre employeur. Le tout, en motivant votre choix.

Une question de feeling

Dès la première rencontre, vous allez sentir si vous êtes disposé à lui faire confiance. S'il va être capable de vous aider. Pour cela, vous évaluez rapidement sa capacité d'écoute et de questionnement et sa propension à parler de lui de façon mesurée. « Le coach ne doit pas avoir l'ascendant sur son client et le coaché ne doit pas non plus se sentir trop à l'aise avec le coach. Le coaching implique bien souvent une sérieuse remise en question. Cela peut être à la fois éprouvant et enrichissant », prévient Pascal Domont, coach professionnel et président de la Société française de coaching (SFC).

Quelle formation ?

Le métier de coach n'est pas réglementé. Tout le monde peut du jour au lendemain s'installer comme coach. La SFC estime qu'il y a entre 2 000 et 3 000 coachs professionnels. Depuis quelques années, le secteur s'organise et les formations se multiplient, même si évidemment, toutes ne se valent pas. « C'est effectivement compliqué d'évaluer la qualité de ces cursus mais un coach passé par une formation a toujours un meilleur bagage théorique que les autres. De même, cela prouve qu'il a au moins réfléchi sa démarche », souligne Véronique Cadiou, executive manager chez Michael Page Assessment.

Certification et accréditation, la panacée ?

La plupart des écoles et des associations de coaching délivre une certification ou une accréditation. Aujourd'hui, environ 400 coachs seraient accrédités (estimation SFC). Du coup, trop de certification finit par tuer la certification. « Exact », confirme la plupart des professionnels. Cela étant, une accréditation ou une certification garantit que le coach est supervisé. « Autrement dit qu'il confronte régulièrement sa pratique au regard de ses pairs plus expérimentés », argumente Véronique Cadiou.

Quelles méthodes de travail ?

Dès le rendez-vous « d'essai », interrogez le coach sur ses pratiques, ses méthodes de travail et les outils mis en œuvre. Un coach qui, au bout de 10 minutes, vous affirme qu'il peut vous changer la vie n'est pas un coach professionnel. Par essence, un coach ne livre pas de recette miracle. Il doit en revanche vous amener à vous poser les bonnes questions et donc à trouver vos propres solutions.

Marketing viral ?

Rien de tel pour apprécier la qualité d'un coach que le bouche à oreille. « Même si ce n'est pas très répandu, rien n'empêche le futur coaché de demander des références au coach. Et dans ce cas, il est opportun de recueillir l'avis d'anciens coachés », conseille Patrick Marchand, coach au sein du cabinet Menway.

Les arnaques sont-elles nombreuses ?

Difficile à quantifier. Une chose est sûre tous les coachs ne se valent pas. Il suffit de taper ce mot sur internet pour rapidement voir apparaître des pratiques plus ou moins obscures. Pour assainir le marché, la SFC, l'une des principales associations de coachs avec l'ICF, a fait le ménage dans ses rangs. Elle est passée de 600 professionnels à 250 membres.

Sylvie Laidet © Cadremploi.fr

 

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Sylvie Laidet-Ratier
Sylvie Laidet-Ratier

Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.

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