Un frenchy implante la sieste à New York

Tiphaine Réto

Nicolas Ronco a été le premier à ouvrir un salon de sieste au cœur de New-York. Un concept qui a fait mouche Outre-atlantique. Ce Français expatrié réfléchit déjà à ouvrir 25 autres centres new-yorkais et a implanté ses « Yelocabs » à Hong-Kong, Londres et Paris.

Comment vous est venue l'idée des cabines de sieste ?

Je travaillais moi-même dans le monde des grandes entreprises. A ce titre, je voyageais beaucoup et j'étais toujours tenu à une productivité importante. Insomnie ou décalage horaire, j'étais particulièrement sensibilisé aux problèmes de sommeil. La sieste n'est pas qu'un luxe. Elle est vitale. Je l'ai compris notamment lors de mes déplacements en Asie. Là-bas, les gens ont une grande capacité de travail, mais vivent souvent mieux et plus longtemps. Or, les spas occupent une place importante dans le mode de vie asiatique.

Quel est selon vous la raison du succès de Yelo ?

La facilité d'accès. La sieste est un besoin que vous allez ressentir à un moment précis. Si vous devez réserver trois mois à l'avance ou courir à travers toute la ville pour venir dormir, cela ne sert à rien. Sur le site internet de Yelo, un décompte indique le temps d'attente avant qu'une place soit libre dans l'une de nos cabines de repos. Par ailleurs, nous sommes situés à 10 minutes à pied, maximum, des entreprises desquelles nous sommes partenaires. Les employeurs paient jusqu'à 50 % des traitements que nous proposons à leurs salariés. Nous avons même installé des thérapeutes directement dans les infirmeries de certaines sociétés.

Cela n'a pas été trop difficile de convaincre les employeurs ?

Une étude d'Harvard a démontré qu'une sieste de 20 minutes trois fois par semaine diminue de 37 % les risques d'accidents cardiaques. Un taux qui chute même de 67 % chez les personnes superactives. Par ailleurs, nous proposons des traitements réflexologiques pour lutter contre l'obésité et le tabagisme. Nous permettons donc aux entreprises de garder des salariés en bonne santé. Plutôt positif pour eux, non ?

Mais n'est-ce pas un business risqué de faire payer des gens pour dormir ?

C'est le même principe que la bouteille d'eau : parfois vous n'avez pas envie de boire, gratuitement, l'eau du robinet. Ou vous n'avez pas de robinet à portée de main. Pareil pour dormir. D'autant qu'il y a peu d'options pour se reposer efficacement quand vous êtes au bureau. Et curieusement, le fait de payer aide aussi à se relaxer... C'est un peu comme quand vous allez chez le psy.

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Tiphaine Réto
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