24 heures avec une promo de MBA

Marion Senant

Le MBA fait rêver, mais difficile de savoir avec précision ce qu’on y fait. Pour nous faire une idée, nous avons passé une journée avec la promotion 2014 de l’Executive MBA de l’ESCP-Europe. Reportage à Bruxelles.

12h30 : retrouvailles de la promo internationale

Dans la salle de restaurant d’un grand hôtel de Bruxelles, l’anglais s’accommode d’une multitude d’accents différents. Bienvenue au séminaire européen de l’Executive MBA de l’ESCP-Europe. La promo 2014 se retrouve à Bruxelles pour une semaine dédiée à l’Union européenne. Ils ne se sont pas vu depuis le séminaire de rentrée en janvier, car ils étudient dans les différents campus de l’ESCP-Europe la plupart du temps (Paris, Berlin, Madrid, Turin et Londres).

A table, les 25 nationalités se mélangent. La promotion 2014 regroupe des professionnels venus d’horizons très différents : finance, industrie, BTP, communication… tous se sont engagés pour 18 mois de travail intensif, mais pas que. Le MBA, c’est aussi l’occasion pour eux de se constituer un réseau précieux pour le reste de leur carrière.

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14 heures : début du séminaire

18 mois pour « combler ses manques en management »

Au programme de l’après-midi: politique monétaire européenne et monnaie unique , des sujets que beaucoup n’ont jamais abordé. « On a très peu de diplômés d’école de commerce parmi nos participants, explique Valérie Madon, la directrice du programme. La plupart sont ingénieur, ce sont des experts dans leur domaine, mais ils n’ont pas forcément abordé des thématiques économiques auparavant ». Combler ces « manques » et acquérir des compétences nouvelles, c’est évidement ce qui pousse les futurs diplômés à se lancer dans un MBA. « Je me suis fixé un niveau que j’aimerais atteindre dans mon entreprise à moyen terme, mais il me manque des compétences managériales pour cela », explique Laurent Vicari, ingénieur dans une entreprise en Suisse.

Partage d’expérience et professeurs prestigieux

Pendant plus de trois heures, professeurs et économistes se succèdent au micro. Le cours est dense, mieux l’avoir préparé en amont. « Je n’ai jamais autant lu que depuis que je suis en MBA », confie Gaël Guillou, ingénieur informatique expatrié en Belgique. A 51 00€ la formation, pas question de se présenter en cours en dilettante. Tout l’après-midi, les professeurs prestigieux (ESCP, Université catholique de Louvain, PDG…) se succèdent devant un public attentif et réactif. Le cours est technique et le rythme soutenu, mais les participants n’hésitent pas à interrompre leur interlocuteur. En anglais exclusivement, respect des non-francophones oblige. « Les MBA sont très différents d’un public étudiant ‘‘classique’’, remarque Bernard Paque, directeur chez McKinsey et intervenant, ils sont beaucoup plus interactifs et n’hésitent pas à partager leur expérience. C’est ce qui fait la richesse de ce genre de programme. »

Une promo de l'E-MBA à l'ESCP-Europe c'est:

- 60 participants

- 22 nationalités

- 37 ans de moyenne d'âge

- 11 ans d'expérience professionnelle

- 30% de femmes

18 heures : after cours mais encore du work

Un esprit « promo » qui dope le réseau

L’esprit « promo » qu’à a cœur de créer l’ESCP se révèle en fin d’après-midi. Tout le groupe se retrouve dans un musée de la capitale belge pour une visite privée suivie d’un cocktail. Pour les soixante participants, c’est aussi l’occasion de mettre des visages sur des noms. Tout au long de leur formation, ils doivent en effet rendre des projets de groupes régulièrement. « Les groupes rassemblent des gens basés dans toute l’Europe, donc on se réunit le soir sur Skype pour travailler, précise Sylvia Yates, qui travaille dans le domaine de la communication à Rome. « Pendant un an et demi, notre vie sociale, c’est le MBA, donc il y a intérêt à ce que l’ambiance soit bonne ! »

L’ambiance, un élément clé dans le choix de son MBA

L’ambiance du programme a été un élément de choix pour beaucoup de participants. « J’ai rencontré plusieurs écoles dans des salons, mais l’EMBA de l’ESCP était celui qui me convenait le mieux, raconte Olivier Fernandes, qui a fait toute sa carrière dans le BTP. Ici, on veut tous faire du business, mais il y a une dimension éthique et sociale qui me convient ».

20h30 : quartiers libres

Après le musée, chacun fait selon ses envies. Certains « étudiants » retournent à l’hôtel, d’autres choisissent d’aller découvrir la vie nocturne bruxelloise. Mais le lendemain, à 8h30 précises, tous seront au rendez-vous dans une annexe de la Commission européenne pour une nouvelle journée consacrée au fonctionnement de l’Union. « Un MBA, c’est l’opportunité de reprendre des études, mais avec une maturité qu’on n’avait pas la première fois, constate Gaël Guillou, alors on en profite beaucoup plus ».

Marion Senant © Cadremploi

Marion Senant
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