
- Idée reçue #1 : Les jobs à impact sont pourvus en interne
- Idée reçue #2 : Des formations longues sont indispensables pour décrocher un job à impact
- Idée reçue #3 : Mes convictions personnelles sur le sujet vont suffire pour séduire des recruteurs
- Idée reçue #4 : Un job à impact, c’est cool au quotidien
Idée reçue #1 : Les jobs à impact sont pourvus en interne
« Dans un contexte où la transformation radicale de nos organisations est urgente, le marché des emplois à impact poursuit sa tendance à la hausse en termes de création de postes (+25% en 2022) dans toutes les organisations », note Caroline Renoux, dirigeante du cabinet de recrutement Birdeo, spécialisé dans le développement durable et l’impact. Et tous ne seront évidemment pas pourvus en interne. Ces sujets montent notamment fortement dans les ETI. Le secteur financier est également toujours en demande croissante de professionnels sur tous les sujets ESG, data et climat. « Pour ces postes, si les entreprises recrutent des juniors, elles le font en direct. Pour des candidats avec 3-4-5 ans d’expérience, elles passent par des cabinets comme le nôtre et recherchent des profils avec une double casquette. Par exemple des pros du marketing avec une expérience en économie circulaire. Des financiers qui savent intégrer les critères ESG », illustre-t-elle.
Idée reçue #2 : Des formations longues sont indispensables pour décrocher un job à impact
Pas nécessairement. En revanche, il faut se former et s’informer en permanence car les enjeux sont complexes. Par exemple, suivre des moocs, des certifications ou encore écouter des podcasts sérieux afin de comprendre les 9 limites planétaires, les 17 objectifs de développement durable, etc. « Les candidats à ce type de poste doivent également développer et entretenir leur réseau. Impossible d’être un expert de tous les sujets liés à l’impact mais il faut se tenir informer sur l’actualité des stratégies bas carbone, les droits humains… et pour cela, échanger avec des pairs », recommande Caroline Renoux.
Idée reçue #3 : Mes convictions personnelles sur le sujet vont suffire pour séduire des recruteurs
Eh bien non, pédaler, ne pas prendre l’avion, manger veggie… ne suffira pas à décrocher un job à impact. Avoir des convictions personnelles, c’est important mais ne perdons pas de vue que ces postes se situent dans des entreprises qui s’inscrivent également dans une logique de rentabilité. Certes, la course au profit y est sans doute moins démesurée que dans des entreprises dénuées de tout scrupule, mais elles doivent tout de même remplir des objectifs de performance pour se développer et gagner des parts de marché. Donc des convictions personnelles, c’est bien. Des compétences, c’est mieux.
Idée reçue #4 : Un job à impact, c’est cool au quotidien
Là encore, n’idéalisez pas trop ces fonctions à impact. « Faire de l’impact rajoute des contraintes quotidiennes supplémentaires. Plus qu’ailleurs, on ne va pas vous dérouler le tapis rouge. Les clients n’ont pas exemple pas toujours très envie de changer leurs habitudes. Par exemple, une marque de l’agroalimentaire qui lancerait un nouveau produit vegan sur le marché, si son client habituel, un groupe de la grande distribution, n'est pas partant, il va falloir se montrer très persuasif pour emporter la mise. Les aspirants à ces jobs à impact doivent donc être très courageux, persévérants et capables de gérer une bonne dose de frustration. De même pour des jobs à impact sur des fonctions plus transverses, finances par exemple, la transformation va se faire petit pas par petit pas et pas du jour au lendemain. Donc là encore beaucoup de frustration possible », explique-t-elle. Donc un job à impact d’accord, mais un boulot quand même avec des avantages et des inconvénients. Impact ne rime pas avec pays des bisounours.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.