Revalorisation des minima salariaux au Syntec
Le 31 mars dernier, la branche des bureaux d’études techniques, des cabinets d’ingénieurs conseils et des sociétés de conseil (Syntec) a signé un accord de revalorisation des salaires minimaux concernant ses adhérents.
Soit une augmentation collective de l’ordre de 2,5% pour les cadres et ingénieurs dont vous faites peut-être partie.
Voici la nouvelle grille des salaires minimaux dans les entreprises régies par la convention nationale du Syntec.
Salaires minimaux mensuels bruts
Si vous êtes au forfait jour, ça augmente aussi !
« Les cadres en forfait-jour ou pouvant y prétendre doivent percevoir un salaire au moins égal à 120% du salaire minimum de la position 3.1, soit à compter de l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions : au moins 4292,40 € bruts par mois », précise Anne Cohen, avocate en droit du travail. Ces revalorisations sont applicables immédiatement dans les entreprises adhérentes aux syndicats signataires. Et à partir de la publication de l’arrêté d’extension au Journal Officiel. Il est attendu fin 2022. Donc un peu de patience.
Notez tout de même que pour cette majoration des rémunérations des salariés en forfait jour, l’employeur peut tout à fait conclure un accord d’entreprise dérogatoire, et ainsi faire sauter les fameux 120%.
« Quand le cas se présente, on essaie de trouver des compensations. Par exemple, de caper la majoration à 110% en échange d’un à deux jours de congé supplémentaire. On encadre également davantage le droit à la déconnexion des collaborateurs en forfait-jour », illustre l’avocate.
Que faire si votre employeur n’applique pas ces revalorisations salariales ?
« Les collaborateurs peuvent rappeler à leur employeur par écrit leur obligation d’appliquer cette revalorisation. Si l’entreprise ne s’y soumet pas, le salarié peut saisir le Conseil de prud’hommes pour demander un rappel de salaire et l’application de la revalorisation. Attention, on parle là de quelques euros donc il convient de bien réfléchir avant de se lancer dans une telle procédure. Un simple écrit du collaborateur devrait à mon sens suffire. Et puis, ce sont en fait les prestataires de paie qui suivent cette législation et appliquent les nouveaux taux », conclut-elle.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.