Comment faciliter le logement des bi-résidents ?
Se loger en location longue durée à temps partiel
Le principe est simple : vous louez un appartement, une chambre chez un particulier, un ou appart-hôtel de manière discontinue mais récurrente à compter d’une ou deux nuits par semaine. Donc finie la galère de devoir booker un logement différent toutes les semaines quand vous quittez Nantes pour revenir bosser 2 jours à Paris par exemple.
Des locations de logements avec des tarifs attractifs
L’intérêt de ce type de dispositif est que cela vous évite de louer (et donc de payer) un appart au mois qui resterait vide la majorité du temps. A la clé des économies donc.
- Adagio, qui a lancé l’an passé son offre « spécial commuters » promet des tarifs 30% en dessous des tarifs de location classique. « La clientèle est sensible au prix car elle a investi dans son logement et ne veut pas dépenser trop en revenant quelques jours au bureau, précise Stéphanie de la Roncière, directrice marketing d’Adagio. Les tarifs ? en moyenne, c’est 74 € la nuit en studio, soit 63€ en région et même 47 € à Marseille St Charles et 80 € à Paris et l’Ile-de-France.
- De son côté, Marie Crolard, co-fondatrice de la plateforme de mise en relation entre bi-résidents et hébergeurs WeekAway, mise sur des économies de 15 à 20% par rapport à une location à temps plein.
Des services de location de biens adaptés aux commuters
Dans ce type de logements, vous pouvez par exemple laisser vos affaires d’un séjour à l’autre. Les aparthotels disposent même d’une laverie et acceptent également les animaux de compagnie. Évidemment, sur place vous pouvez cuisiner et donc vous exonérer des frais de restos pour le diner.
Une offre pas toujours bien localisée
Laetitia, ancienne cadre parisienne partie s’installer à Erquy en Bretagne, a mis son bien situé dans l’Est parisien en location longue durée à temps partiel. Et depuis août dernier, toujours pas de bi résident intéressé.
Ces locataires recherchent avant tout des logements accessibles en transport en commun mais aussi proches des gares grandes lignes. Ce qui n’est le cas de mon appartement.Laetitia, qui a mis son bien en location longue durée
De ce fait, elle se retrouve à payer des échéances de crédit bien élevées pour un bien qui n’est au final occupé qu’une nuit par semaine par son mari qui bosse à Paris deux jours par semaine. Un manque à gagner de l’ordre de 800 euros par mois.
Lancé en novembre 2020, WeekAway revendique aujourd’hui 7000 membres, donc des locataires potentiels et plus de 400 annonces actives. Mais ne s’attarde pas sur le taux de matching. La plateforme de mise en relation ne facture rien aux locataires ni aux propriétaires. Sauf des services annexes et facultatifs comme la rédaction d’un bail type et bientôt une option premium de visibilité des annonces. Son business model est basé sur l’accompagnement d’entreprises ayant des collaborateurs en mobilité.
La SNCF drague les commuters
Pour les télétravailleurs qui ont besoin de voyager 2 à 3 fois par semaine, la SNCF a lancé l’abonnement Max Actif. Au programme : 250 voyages par an sur TGV et Intercités avec un tarif 40% inférieur au forfait annuel classique, mais du lundi au jeudi uniquement.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.