
CPF : en quoi consiste le "reste à charge" décidé en 2024 ?
Ce lundi 19 février, Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics, a confirmé que le "reste à charge", soit la somme que vous devrez régler pour obtenir une formation via votre CPF, entrerait en vigueur en 2024. Il ne manque plus que le décret d’application pour que ce soit le cas.
CPF : le reste à charge proportionnel au montant de votre formation
Visiblement, on s’orienterait vers un reste à charge au minimum de 10% du montant de la formation.
Soit 200 euros de votre poche pour une formation à 2000 euros. Un taux très en dessous des 30% évoqués par Bruno Lemaire l’an passé. Mais un taux très au-dessus des « quelques dizaines d’euros » évoqués par Olivier Dussopt, le précédent ministre du Travail.
Pour Bercy, «il est important de fixer un ticket modérateur proportionnel pour ne pas avoir un effet d’éviction sur les formations moins coûteuses et, au contraire, pour pouvoir tenir pleinement compte des formations très coûteuses comme le permis».
Cette mesure s’inscrit dans le plan d’économie de 10 milliards annoncé par le ministre de l’Économie ce dimanche. A la clé selon Thomas Cazenave, 200 millions d’économies sur un dispositif qui coûte environ 2 milliards par an.
CPF : comment échapper au paiement du reste à charge
Pour échapper à ce reste à charge, plusieurs options :
- Vous engagez dans une formation au titre de votre CPF avant la publication du décret d’application actant l’entrée en vigueur du fameux reste à charge.
- Convaincre votre employeur d'abonder votre CPF car, dans ce cas, vous n’aurez pas de reste à charge à régler.
- Et si vous êtes demandeur d’emploi, Bercy a confirmé qu’il n’y aura pas non plus de reste à charge à payer.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.