Pourquoi cette étude ?
L'étude mesure depuis 2008 l'état d'esprit des cadres. A savoir leur niveau de confiance et leur envie de mobilité. Depuis 9 ans, les métiers ont beaucoup évolué et la digitalisation a eu un fort impact. Cette année nous focalisons sur le parcours de vie des cadres.
Que nous apprend la 16ᵉ vague du baromètre ?
Pour l'instant, tout va bien. 86% des cadres sont satisfaits de leur carrière et 85% du contenu de leur poste. "Même s'il y a une question d'égo, il y a une vraie satisfaction", explique Julien Breuilh, directeur des études pour Cadremploi. Néanmoins, 80% estiment leur charge de travail trop importante. Et seuls 32% ont observé au sein de leur entreprise la mise en place d’actions ou de mesures visant à prévenir le stress. Cette situation de ras-le-bol pousse les cadres à vouloir bouger. D'autant que leur marché de l'emploi est florissant, avec 200 000 recrutements par an et un taux de chômage aux alentours de 4%. Conséquence : 25% des cadres ont passé un entretien dans les 6 derniers mois et 40% ont accepté une proposition de poste. La mobilité est donc repartie chez les cadres au cours des 6 derniers mois.
Les cadres continueront-ils à jouer la mobilité à court terme ?
A priori, oui car la mobilité s'appuie sur la confiance envers le marché et et que 55% des cadres le sont. Plus de la moitié d'entre eux se déclare attentifs aux opportunités ou en recherche active. Surtout les moins de 35 ans ou les cadres percevant les revenus les moins élevés.
Quels sont les 3 critères déterminants pour attirer les cadres en mobilité ?
La rémunération (69%), la localisation (67%) et l'équilibre vie pro/vie perso (66%).
Et à moyen terme ?
Trois éléments laissent penser que les cadres sont un peu inquiets quant à leur avenir. D'abord 16% d'entre eux s'envisagent slasheurs à plus de 50 ans, occupant ainsi plusieurs métiers. Ils estiment aussi, du moins 34% d'entre eux, que leur métier risque de disparaître et qu'ils devront se reconvertir. Enfin 17% des cadres envisagent de devenir indépendants.
