4 manières de s'engager contre les inégalités pour un manager

Mathilde Hodouin

L’égalité réelle entre les hommes et les femmes se diffuse lentement dans l’entreprise. 41 % des managers pensent que c’est à eux d’agir.
4 manières de s'engager contre les inégalités pour un manager

Les inégalités hommes-femmes au travail, voilà l’ennemi ! Pour un cadre sur deux, rien n’a changé depuis le vote en août 2014 de la loi pour l’égalité réelle entre les hommes et les femmes. Une récente étude* montre que 96 % des cadres jugent la question « importante ». Un intérêt peu partagé par les entreprises, qui semblent avoir d’autres chats à fouetter.

 

Le manager, « pièce maîtresse » pour l’égalité

Le manager constitue pourtant « une pièce maîtresse » pour défendre l’égalité des droits. 44 % des cadres lui attribuent un rôle prioritaire, juste derrière l’entreprise (70 %) mais loin devant les pouvoirs publics ou les syndicats. Ils jouent un rôle crucial dans le recrutement, la promotion, la formation et la rémunération de leurs collaborateurs.

41 % des managers pensent qu’après l’entreprise, c’est à eux de s’investir contre les inégalités. Ils ont conscience des freins qui entravent la carrière des femmes avec enfants (63 %), ou encore de la nécessité pour une femme de changer d’entreprise pour avancer dans sa carrière (49 %). Un manager sur deux (53 %) perçoit les bénéfices de cet engagement pour l’entreprise.

 

Un combat « prioritaire » pour les cadres

Sept managers sur dix (71 %) jugent cette lutte « prioritaire et importante ». Leur préoccupation rejoint celle de leurs collaborateurs. C’est un combat « prioritaire » pour la majorité des cadres (64 %), qui considèrent la question avec optimisme. Huit cadres sur dix attribuent aux deux sexes les mêmes chances de réussite… Même si les femmes doivent batailler davantage.

Près de quatre cadres sur dix prédisent un net recul des inégalités d’ici 5 ans, à égalité avec les managers. Dans leur marche pour l’égalité hommes-femmes, les cadres pensent d’abord conditions de travail et d’emploi (70 %). Le niveau de rémunération arrive en deuxième position (61 %), suivi par la mobilité professionnelle et les mutations (63 %).

 

*Etude menée en ligne par l’institut Kantar Public du 27 octobre au 6 novembre 2017, auprès d’un échantillon de 1 508 représentatifs des salariés du secteur privé, dans les entreprises de 50 employés ou plus en France (méthode des quotas). Les résultats ont été publiés le 8 mars 2018 par l’Association Pour l’Emploi des Cadres (Apec).

Mathilde Hodouin
Mathilde Hodouin

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