6 choses qu’un cadre doit tester à sa pause déjeuner

Quentin Velluet

Alors que le rituel de la pause déjeuner tend de plus en plus à disparaître au profit des casse-croûte rapides. Voici 6 manières inédites de se réapproprier ce temps précieux. À tester solo, ou entre collègues…
6 choses qu’un cadre doit tester à sa pause déjeuner

Ils ont le privilège de pouvoir organiser leur temps de travail comme bon leur semble, c’est pourquoi les cadres doivent quelque fois en profiter pour s’évader à midi. Voici six idées d’activités pour lesquelles les Français devraient s’accorder beaucoup plus que les 22 minutes* qu’ils consacrent chaque jour à ce moment de la journée.

1 – Escape games : s’échapper du boulot pour tester sa logique

Pour les aventuriers qui refusent de laisser leur cerveau en paix le temps du déjeuner, les escape games sont la solution. Venus tout droit du Japon, ces jeux grandeur nature proposent de plonger en une heure, des équipes de trois à cinq personnes dans un espace clos dont ils ne pourront sortir qu’en résolvant une énigme à la force de leur curiosité et de leur logique. Avis aux claustrophobes, ce divertissement n’est pas pour eux. Pourtant, c’est une bonne idée pour tester sa patience, et celle de ses collègues. L’enseigne Mystery Escape surfe d’ailleurs sur la vague du team-building en proposant aux managers ou à un coach certifié, d’observer les équipes depuis une salle de contrôle pour en analyser les mécanismes et réflexes. Coût de la prestation par joueur : 22 euros.

2 – Jeux d’arcade : s’exciter sur les manettes, plutôt que sur son clavier

En Californie, les employés de la Silicon Valley ont l’air de passer davantage de temps derrière une table de ping-pong ou un babyfoot, plutôt qu’assis à leur bureau. Pourtant, la présence de ces jeux sur le lieu de travail n’est pas anodine. Selon une enquête de la Fédération Internationale du tennis de table, ce sport améliorerait à la fois la concentration, la mémoire à long terme et la motricité du corps. Le babyfoot, lui, aiderait à envisager les problèmes d’une autre façon, estime le National Institute for Play. De manière générale, s’adonner à un jeu avec ses collègues réduit le stress et favorise l’échange. Si votre entreprise ne possède pas encore son propre espace de jeux, les centres de loisirs en salles qui proposent billards, mini-bowling ou autres jeux d’arcade peuvent être une bonne alternative. L’enseigne spécialisée La Tête dans les Nuages, implantée à Grenoble, Marseille, Nantes, Paris ou Tours, offre plusieurs salles thématiques de jeux. De quoi déconnecter en quelques minutes.

3 – Des cours de peinture pour troquer son marqueur Velleda contre un pinceau

Au-delà de l’évasion assurée, peindre ou dessiner est bon pour l’écoute et la concentration. Preuve de ces vertus, l’art en général est utilisé en milieu médical comme outil de thérapie psychologique. Mais avant de tutoyer Michel-Ange ou Botticelli, il faudra prendre des cours. Pour passer du simple gribouillage à la véritable œuvre d’art, certaines entreprises organisent des cours entre midi et deux via leur comité d’entreprise. Plus rare, des artistes peintres proposent des séances à la pause déjeuner, notamment sur la plateforme Superprof.fr.

Pour les non manuels, le gribouillage reste bienfaiteur. Selon une étude menée par un professeur de philosophie de l’université de New York, le griffonnage en réunion stimulerait la productivité et aiderait à entrer dans une phase « d’écoute absolue » et donc à retenir 29 % d’informations en plus que la simple prise de note.

4 – Un bar à sieste pour succomber aux bras de Morphée

« Je travaillais dans la finance auparavant et avec mes collègues, nous nous cachions dans les toilettes pour dormir », confie Christophe Chanhsavang. Ce n’est pourtant pas lui, mais sa femme qui a eu l’idée d’installer il y a cinq ans, un bar à sieste dans le quartier hyperactif de l’Opéra à Paris. Depuis, l’établissement accueille à bras ouverts les narcoleptiques et somnambules de la digestion. Car le créneau 12h-14h est bel et bien la période de pointe : « La clientèle se compose essentiellement de cadres qui n’ont pas d’horaires fixes », explique le gérant. Au menu, des siestes de 15 à 45 minutes dans des hamacs, des fauteuils ou des lits massant. De 12 à 27 euros le break selon la durée et le confort souhaité. De quoi vraiment mettre pause avant le retour au bureau.

5 – Une session musique pour jouer du rock’n’roll entre collègues

Les studios de répétition se comptent par dizaine à Paris, mais également dans le reste de l’Hexagone. La plupart sont ouverts entre midi et deux, mais les clients viennent seuls. « Nous avons beaucoup de personnes qui se présentent pour jouer à la pause déjeuner. Même si très peu viennent entre collègues », souligne une responsable du Studio Bleu, dans le Xᵉ arrondissement de Paris. Pourtant elle l’assure, certaines entreprises subventionnent ce genre d’initiatives. De quoi motiver les cadres un tantinet mélomanes, à s’organiser des petits bœufs entre deux réunions.

6 – Méditer sur l’amour plutôt que de médire sur les collègues

Apprendre à se forger un état d’esprit positif pour plus de sérénité, c’est ce que promet la méditation. Pour cela, l’Extrême-Orient vient à la rescousse des cadres stressés et les introduis à cette discipline. Tout ça, à l’heure du déjeuner bien sûr ! Le centre de méditation Kadampa Shakyamouni de Paris propose ainsi Medit@work, des cours de 45 minutes entre 12h30 et 13h15 dans le IXᵉ arrondissement, à Boulogne-Billancourt et dans le quartier de l’Opéra. Ils seront bientôt disponibles à la Défense et dans le XIIIᵉ arrondissement de la capitale. Compter 9 euros la séance ou 45 euros pour six. « Les cours commencent par une séance assise de respiration pour se détendre et permettre de se préparer à la seconde partie qui amène à une méditation sur une thématique précise », détaille une des responsables du centre. Les thèmes abordés : l’acuité, la sagesse ou encore l’amour. Pour les guider, Guèn Kelsang Lhamo, moniale bouddhiste, accompagne par la voix les élèves dans leur démarche. « Les gens ressortent vraiment détendus et reviennent souvent », conclut la responsable.

*Source : étude sur la pause déjeuner des Français publiée en 2011 par le groupe Malakoff Médéric.

Quentin Velluet
Quentin Velluet

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