Alors que lundi la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, défendra au Sénat son projet de loi sur l'égalité hommes-femmes, le Laboratoire de l'égalité organisait jeudi les premiers États généraux de l'égalité, à Paris. L'enjeu: repenser l'organisation du travail pour favoriser l'égalité entre les sexes, le moteur oublié de la croissance.
Ce constat est largement partagé comme en témoigne un sondage mené par Mediaprism à l'occasion du colloque : 81% des Français pensent que l'égalité bénéficierait également aux hommes. L'égalité signifierait, selon 79% des sondés, plus de justice sociale et plus de performance économique pour 58% d'entre eux.
Ils sont 66% à répondre que la crise actuelle ne devrait pas diminuer l'importance accordée à ce sujet. Or 83% d'entre eux constatent que, dans les faits, la crise économique et sociale de la France actuelle relègue le sujet égalité loin derrière l'emploi ou à la productivité.
Car la situation économique et sociale du pays reste au rang numéro 1 des préoccupations pour 89% des Français, devant la baisse du pouvoir d'achat (88%) et l'emploi, le chômage (86%) tandis que les inégalités entre les femmes et les hommes (salaires, partage des tâches ménagères) arrivent derrière avec 67% des Français qui se disent préoccupés.
L’inégalité hommes-femmes en chiffres :- 80% des postes à temps partiel sont occupés par des femmes - Seuls 39% des cadres en France sont des femmes - À poste et diplômes comparables, les hommes gagnent au moins 10% de plus que les femmes |
Mais lorsque les Français sont interrogés sur la possibilité de mettre en place des correctifs pour rétablir une parité complète dans le monde professionnel, 59% des répondants affirment que ce n'est pas une bonne chose.
Nathalie Alonso © Cadremploi.fr
